Windows 11 : Date de sortie, compatibilité, nouveautés, mise à jour
WINDOWS 11 – Le successeur de Windows 10 arrivera le 5 octobre 2021. Profitant d’une interface modernisée et de nombreuses nouveautés, le futur système d’exploitation de Microsoft ne sera toutefois pas compatible avec tous les PC.
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Cette fois, c’est sûr : Windows 11, le nouveau système d’exploitation de Microsoft, arrivera le 5 octobre 2021. L’éditeur l’a officiellement annoncé le 31 août dans un communiqué, mettant ainsi fin au suspens et aux rumeurs – tant pis pour ceux qui avaient parié sur une sortie le 11 novembre, pour la date symbolique du 11/11… Il faut reconnaître que le successeur de Windows 10 a fait couler beaucoup d’encre depuis sa présentation officielle le 24 juin dernier, en suscitant des questions mais aussi des inquiétudes et des déceptions, notamment sur sa compatibilité. Il n’empêche que cette annonce a de quoi surprendre un peu dans la mesure où Windows 11 est encore en phase de test en septembre à travers le programme Windows Insider. On imagine toutefois que Microsoft avance encore dans son développement pour peaufiner les derniers détails avant de le lâcher dans la nature.
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Microsoft a annoncé officiellement que Windows 11 sera disponible à partir du 5 octobre 2021, quelques semaines avant l’arrivée probable de la version 21H2 de Windows 10, la seconde mise à jour annuelle du système (voir notre fiche pratique Windows 10 21H1 : télécharger la mise à jour de mai 2021). En pratique, Windows 11 sera proposé sous au moins deux formes. D’une part, le nouveau système d’exploitation de Microsoft sera préinstallé en usine sur la plupart des nouveaux PC de grandes marques, comme Acer, Asus, Dell, HP et Lenovo qui l’ont déjà confirmé, sans oublier la gamme Surface de Microsoft. De l’autre, Windows 11 sera proposé en téléchargement pour une mise à jour gratuite depuis Windows 10, comme prévu depuis le départ. On peut raisonnablement penser que Windows 10 sera également prtoposé en version “boîte”, pour une installation “indépendante” sur des PC, notamment des ordinateurs assemblés.
Toutefois, attention. D’abord, le passage à Windows 11 depuis Windows 10 ne pourra s’effectuer que sur les ordinateurs compatibles. C’est le sujet qui a alimenté la polémique et la grogne tout l’été, du fait des exigences très strictes de Microsoft en la matière car seuls les PC dotés d’un processeur récent avec le module de sécurité TMP 2.0 sont éligibles (pour en savoir plus sur ce point, consultez nos fiches pratiques Vérifier la compatibilité d’un PC avec Windows 11 et Choisir un nouveau PC compatible Windows 11). Ensuite, le déploiement de Windows 11 se fera de façon très progressive, sur plusieurs mois. La mise à jour gratuite ne sera pas proposée à tout le monde dès le 5 octobre, Microsoft souhaitant l’étaler jusqu’à la mi-2022. Il faudra donc faire preuve de patience dans certains cas… Enfin, et surtout, Windows 11 n’arrivera pas dans sa version complète le jour de sa sortie. Sans en dresser la liste exhaustive, Microsoft a déjà annoncé que certaines fonctions promises comme la compatibilité avec les applications Android seront absentes de la première version pour être progressivement intégrées dans des mises à jour ultérieures, à des dates encore inconnues. Des absences qui pourraient engendrer une certaine déception, mais qui n’enlèveront rien aux nouveautés plus visibles de Windows 11, notamment son interface modernisée, son ergonomie améliorée et ses nombreuses applications système rajeunies (Paint, Bloc-notes, etc.).
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Pour profiter rapidement de Windows 11, il faudra soit acheter un nouveau PC à partir du 5 octobre, soit installer une mise à jour ou une version “boîte”, quand elles seront proposées, et à condition d’avoir un ordinateur compatible, évidemment. Mais il existe d’autres moyens de goûter dès à présent à Windows 11, notamment en s’inscrivant gratuitement au fameux programme de test Windows Insider de Microsoft (voir notre fiche pratique Windows Insider : tester les nouvelles versions de Windows). Mieux encore, il est depuis peu possible de récupérer une image ISO d’une préversion de Windows pour l’installer plus facilement sur un PC (voir notre fiche pratique Télécharger une ISO de Windows 11). Notez cependant que depuis quelques jours, Microsoft ne permet plus d’installer et d’utiliser des préversions de Windows 11 sur les PC non officiellement compatibles, alors que c’était le cas au début.
Une décision assez curieuse et presque paradoxale dans la mesure où, face à la colère suscitée par ses exigences matérielles, Microsoft a aussi récemment déclaré qu’il serait possible d’installer Windows 11 sur des PC non compatibles. L’opération, qui est déjà réalisable avec quelques bidouilles, se fera toutefois sans aucune garantie et, surtout, aux risques et périls de l’utilisateur. En effet, sur les ordinateurs anciens, Windows 11 ne pourra pas bénéficier des mises à jour de sécurité, ce qui pourra poser de sérieux problèmes au quotidien quand on connaît le nombre et la gravité des failles critiques régulièrement découvertes dans les systèmes actuels, en particulier Windows 10 qui souffre encore de sérieuses vulnérabilités (voir notre article PrintNightmare : corriger les failles de sécurité du spouleur d’impression de Windows). Bref, une solution fragile, à réserver aux utilisateurs avertis et expérimentés.
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Windows 11 va-t-il remplacer Windows 10 ?
Microsoft a présenté officiellement Windows 11 le jeudi 24 juin, lors d’une conférence internationale diffusée en direct sur Internet. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que l’éditeur n’a pas brillé dans sa communication, en égrenant des messages parfois contradictoires et en semant la confusion. Surtout, l’évolution risque de ne pas se dérouler en douceur, du fait des exigences matérielles de Microsoft, et nombre d’ordinateurs actuels risquent de rester sur le carreau, condamnés à fonctionner avec Windows 10…
Si vous n’avez pas assisté à la diffusion en direct, vous pouvez revoir la conférence de Microsoft et découvrir les principales nouveautés de Windows 11 en suivant les liens ci-dessous.
Revoir la conférence Windows 11 de Microsoft
Découvrir Windows 11 sur YouTube
En 2015, à la sortie de Windows 10, Microsoft avait clamé haut et fort qu’il s’agissait de la dernière version de Windows. Entendez par-là, la version ultime de son système d’exploitation pour PC. Il faut savoir que depuis le tout premier Windows, apparu au milieu des années 1980, l’éditeur a fait évoluer Windows à de nombreuses reprises en changeant continuellement sa politique de dénomination selon une logique quelque peu obscure (Windows 3.1, Windows 95, Windows 98, Windows Me, Windows 2000, Windows XP, Windows NT, Windows Vista, Windows 7, Windows 8, Windows 8.1, Windows 10).
Avec Windows 10, Microsoft s’était inspiré du fameux Mac OS X d’Apple, qui présentait une rupture technologique avec les précédents systèmes d’exploitation pour Mac. Une inspiration qui s’est essentiellement limitée au nom et à l’interface, car malgré de nombreuses améliorations, les fondations changeaient peu, pour maintenir la compatibilité avec l’immense parc de PC installés dans le monde. Les progrès étaient néanmoins là, avec une ergonomie et une stabilité accrues, Windows 10 plantant globalement beaucoup moins que ses prédécesseurs. Pour autant, malgré de multiples mises à jour, de nombreux éléments et outils hérités des ancêtres persistent encore, perdus voire cachés dans les tréfonds du système, avec une interface et des fonctions datés d’un autre temps (panneau de configuration, gestionnaire de périphériques, etc.).
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En principe, Microsoft aurait donc du continuer à faire évoluer son système phare en conservant son nom avec des mises à jour semestrielles. Mais il semblerait que Windows 10 ait perdu un peu de son éclat originel depuis 2015, d’autant qu’en 2020, Apple a franchi un cap important en passant de Mac OS X – devenu macOS 10 – à macOS 11. En parallèle, Microsoft travaillait depuis quelque temps à un Windows nouvelle génération, baptisé Windows 10X. Ce projet a toutefois été abandonné et il semblerait que la plupart des nouveautés apportées par Windows 10X aient été intégrées à la nouvelle version de Windows 10, en principe estampillée 21H2 et surnommée Sun Valley – encore une inspiration due à Apple, qui donne des noms de régions à ses versions de macOS depuis quelques années…
Si l’on ignore ce qui s’est dit au quartier général de Microsoft, il semblerait que l’éditeur ait donc décidé lui aussi de frapper un grand coup en changeant la numérotation de son système pour passer à Windows 11, qui, de fait, remplacera Windows 10… mais en partie seulement. En effet, compte tenu de ses exigences matérielles (voir plus bas), Windows 11 ne fonctionnera que sur des PC récents. Certains ordinateurs anciens pourront bien bénéficier d’une mise à jour, mais les autres devront se contenter de rester sous Windows 10.
Windows 10 continuera d’évoluer, mais avec des changements mineurs, se limitant essentiellement à des corrections de bugs et des mises à jour de sécurité. Une façon de marquer le début d’une nouvelle ère… et d’inciter au renouvellement de matériel. Microsoft a d’ailleurs discrètement annoncé que le support de Windows 10 devrait prendre fin en octobre 2025. D’ici là, l’éditeur publiera évidemment des mises à jour pour entretenir son système. Mais il est clair que les jours et les améliorations de Windows 10 sont désormais comptés.
Avant la sortie officielle de Windows 11, plusieurs versions de test ont été proposées sur les canaux Insider de Microsoft, afin de recueillir des retours d’utilisateurs. Une première version Preview a même été diffusée à la fin août, sous forme d’image au format ISO. disponible dès la semaine prochaine. Libre à chacun de goûter ainsi aux nouveautés et de se faire sa propre opinion, en restant bien conscient que ces versions peuvent se montrer instables et receler divers bugs…
Signalons encore que, comme Microsoft l’a annoncé, Windows 11 ne bénéficiera que d’une seule mise à jour “fonctionnelle” par an, contre deux pour Windows 10. En principe, elle devrait être publiée au cours du second semestre de chaque année, probablement à l’automne… comme Apple le fait pour macOS !
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Quel sera le prix de Windows 11 ?
Contrairement à macOS, qui est gratuit – plus exactement, fourni en standard avec les Mac vendus… –, Windows reste officiellement un système d’exploitation payant. Si l’on s’en tient aux tarifs affichés sur la boutique en ligne de Microsoft, il faut compter 145 euros pour la version Famille et 259 euros pour la version Pro de Windows 10. On peut donc logiquement s’attendre à des prix équivalents pour Windows 11. Certes, il est possible de télécharger Windows 10 gratuitement et d’acheter pour quelques euros une clé de licence légale. Mais, surtout, l’éditeur s’est montré très généreux à l’arrivée de Windows 10 en offrant gratuitement la mise à jour aux utilisateurs de versions officielles de Windows 7 et de Windows 8.1. Et même si la période la transition gracieuse est officiellement terminée, il est toujours possible d’en profiter (voir notre fiche pratique Passer gratuitement de Windows 7 ou 8.1 à Windows 10), de façon tout à fait légale.
Microsoft a levé les derniers doutes sur la question lors de sa conférence du 24 juin : la mise à jour vers Windows 11 sera bien gratuite pour les utilisateurs de Windows 10. Une excellente nouvelle, qui devrait inciter tous ceux qui utilisent encore une version plus ancienne à franchir le pas en passant par l’étape Windows 10 d’ici là. En revanche, et comme toujours, la licence sera intégrée au prix des nouveaux PC qui seront fournis avec Windows 11 préinstallé.
Avant l’annonce officielle, certains experts prédisaient également l’arrivée d’un nouveau modèle économique : l’abonnement. Un modèle déjà utilisé pour la suite bureautique Microsoft 365 – anciennement Office 365 –, déclinée en plusieurs formules (pour les particuliers, les PME, les grandes entreprises et l’éducation) fonctionnant en mode cloud, via Internet, avec des enrichissements continuels. Une prédiction inquiétante – et qui aurait constitué une première pour un système d’exploitation – dans la mesure où il n’est pas certain que le grand public adhère à ce principe qui l’obligerait à payer Windows en permanence, même pour une somme modique… Cette rumeur s’ets révéle infondée. ou presque. En effet, le 14 juillet 2021, Microsoft a présenté un nouveau service de “PC dans le cloud”. Baptisé très logiquement Windows 365, il permet d’utiliser un PC virtuel en ligne, sur pratiquement n’importe quel appareil connecté à Internet, y compris des smartphones, des tablettes et des “clients légers”. L’idée première est de répondre au besoin de ressources pour le télétravail en offrant une solution quasiment indépendante du matériel. Disponible depuis le mois d’août sous différentes formules (avec des configuration différentes et termes de processeur, de mémoire et d’espace de stockage), Windows 365 repose sur un système d’abonnement payant et se destine principalement aux entreprises.
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Si la question de la compatibilité de Windows 11 avec les nouveaux ordinateurs qui sortiront à l’automne ne se pose évidemment pas, elle risque d’être beaucoup plus épineuse pour les PC anciens et actuels. Mais pas pour des histoires de puissance de calcul. En effet, selon les tests menés avec la préversion en fuite, Windows 11 ne semble pas plus gourmand que Windows 10 en termes de ressources matérielles : son utilisation s’avèrerait même très fluide, y compris sur des machines virtuelles, Microsoft ayant optimisé le code de son système d’exploitation pour le rendre plus rapide et plus efficace.
Et, officiellement, Microsoft n’a pas changé de façon drastique ses exigences minimales par rapport à Windows 10. Sur le papier, il suffit d’un PC avec un processeur à deux cœurs à 1 GHz, 4 Go de mémoire vive, 64 Go d’espace de stockage et un circuit graphique compatible DirectX 12. En pratique, mieux vaut tabler sur 8 Go de mémoire vive (ou plus) et un SSD plutôt qu’un disque dur et un processeur multicœurs “moderne”, la seule fréquence de fonctionnement ne constituant plus un indice de performances depuis longtemps. L’éditeur a d’ailleurs publié sur son site la liste des processeurs Intel, AMD et Qualcomm officiellement compatibles avec Windows 11. D fait, il est désormais certain que Windows 11 fonctionnera aussi sur des puces – plus exactement des SoC – à architecture ARM, comme celles que propose Qualcomm, grand spécialiste des composants pour appareils mobiles.
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Bien entendu, certaines fonctions – comme la reconnaissance faciale du système Hello – devrait imposer des éléments compatibles tels une webcam adaptée. Et il est probable que le système sache tirer parti de technologies récentes sur les processeurs et les circuits graphiques de dernière génération à travers des réglages et des options spécifiques. Mais il paraîtrait logique que Windows 11 ne se montre pas trop gourmand, pour pouvoir conquérir rapidement le parc de PC installés. Idem côté logiciel. L’architecture interne ne changeant pas, toutes les applications fonctionnant sous Windows 10 devraient en principe tourner sous Windows 11. Selon toute vraisemblance, si votre ordinateur tourne déjà correctement avec Windows 10, vous devriez pouvoir passer à Windows 11 sans problème en continuant à utiliser vos logiciels habituels, quitte à faire l’impasse sur quelques nouveautés. Voilà pour la théorie, que la préversion de Windows 11 semblait confirmer.
Mais c’était sans compter sur Microsoft. Sans insister sur ce point lors de sa présentation, l’éditeur a en effet introduit de nouvelles exigences après sa présentation. Ainsi, dans la plus grande confusion, l’éditeur a mis à jour ses listes de processeurs compatibles en faisant des choix assez drastiques et en écartant les processeurs antérieurs à 2017. À l’heure actuelle, seuls les processeurs Intel de 8e génération (ou suivante) et les puces AMD Ryzen de 2e génération (ou plus récente) sont officiellement compatibles avec Windows 11. Une sélection surprenante qui laisse de côté des CPU pourtant assez récents et puissant, comme les Intel Core de 7e génération, dont certains sont bien plus performants que des puces de 9e ou 10e génération. D’autant plus incompréhensible que, dans la liste officielle, figurent des modèles de type Atom et Celeron qui ne sont pas réputés pour leurs performances… Fin août, face aux nombreuses complaintes et après de nouveaux tests, Microsoft a légèrement revu sa copie en déclarant que quelques processeurs supplémentaires seront acceptés (les Intel Core X-series, Xeon W-series et Core i7-7820HQ qui motorise le Surface Studio 2 de l’éditeur…). Un élargissement mineur pour ne pas dire symbolique, les Core de 7e génération, pourtant très répandus, restant officiellement privés de Windows 11…
Comme si cela ne suffisait pas, un autre “détail” va poser de sérieux problèmes et fait déjà l’objet d’une polémique. De fait, pour fonctionner correctement, Windows 11 exige la présence d’un module TPM 2.0 (Trusted Platform Module) dans le PC. Or, ce système cryptographique de sécurité, qui est censé garantir une meilleure protection face aux malwares et aux attaques de pirates, n’est pas présent sur toutes les configurations. En outre, il n’est pas activé par défaut et la manipulation pour l’activer n’est pas évidente, car elle nécessite de modifier un paramètre dans le BIOS/UEFI du PC, ce qui n’est pas à la portée de tout le monde… De fait, et c’est ce qui engendre un immense mouvement de grogne sur la Toile, nombre de PC actuels – y compris quelques modèles récents et chers de Surface Microsoft ! – ne seront pas compatibles avec Windows 11. En clair, il ne suffira pas de posséder un ordinateur équipé d’un processeur compatible (voir les liens vers les listes plus haut), ce qui fait dire à beaucoup que Microsoft pousse à la consommation en forçant la marche et en faisant l’obsolescence programmée. Et ce, au pire moment, car depuis la pandémie, il y a une pénurie de composants sur le marché et les prix sont fortement à la hausse.
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Face au tollé soulevé par ces annonces et ces exigences surprenantes, Microsoft a tenté de s’expliquer en arguant de la sécurité, élément clé de Windows 11. L’éditeur reconnaît que son système peut fonctionner sur des configurations plus légères et plus anciennes – comme c’était le cas pour la préversion en circulation “libre”. Et il semble probable que ses équipes travaillent à assouplir les conditions requises pour faire fonctionner Windows 11. Bref, il règne encore une grande confusion sur ce sujet, et il faut s’attendre à ce que la situation évolue dans les prochaines semaines.
Pour éviter toute déconvenue, Microsoft a développé un outil gratuit permettant de vérifier la compatibilité d’un PC avec Windows 11 : PC Health Check. Las, ce logiciel ne fournissait qu’une réponse lapidaire, sans donner la moindre explication en cas d’incompatibilité, contrairement à l’utilitaire indépendant WhyNotWin11. Face aux aux questions et à la grogne qu’il a engendré, Microsoft l’a rapidement retiré de ses serveurs en promettant de publier rapidement une version plus aboutie. Malheureusement, début septembre 2021, seule une mouture destinée aux utilisateurs du programme Windows Insider est proposée, pour des tests. Et aucune date pour une version publique utilisable par tout le monde n’a été précisée… En revanche, Windows 10 affichera prochainement des informations de compatibilité avec Windows 11. Il faudra attendre une mise à jour – probablement Windows 10 21H2 – du système pour profiter. Pour davantage de détails sur la marche à suivre et sur le module TPM, consultez notre fiche pratique Vérifier la compatibilité d’un PC avec Windows 11.
Télécharger PC Health Check pour la compatibilité avec Windows 11
Par ailleurs, si l’on en croit le site de l’éditeur, il semblerait qu’un compte Microsoft et une connexion Internet soient désormais indispensables pour installer et utiliser Windows 11 dans sa version Famille, contrairement à Windows 10 qui peut fonctionner avec un compte local. Affaire à suivre…
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Depuis le début du printemps 2021, la Toile bruissait de multiples rumeurs sur Windows. Plus exactement, sur la prochaine version de Windows 10, censée arriver à l’automne. Tout s’est précipité à la mi-juin, quand Microsoft a annoncé une grande conférence de presse pour le 24 juin, en parlant d’événement et en truffant sa communication de mystérieux indices. Hélas, le suspense aura été de courte durée. Et l’effet de surprise complètement gâché. En effet, dès le 15 juin, une préversion du futur Windows a circulé sur Internet sous forme de fichier ISO, dévoilant une partie de ce que Microsoft réservait à sa présentation officielle. Toutefois, malgré la fuite, l’éditeur avait gardé plusieurs atouts dans sa manche et Windows 11 comporte plusieurs nouveautés qui n’avaient pas été révélées…
Ainsi, au-delà de l’interface graphique sensiblement remodelée, Windows 11 incarnera des changements profonds en termes d’utilisation. Lors de sa conférence, Microsoft a insisté sur des notions de “productivité”, de “créativité” et de “liberté” qui sonnent comme un classique discours marketing, bien dans l’air du temps. Mais force est de constater après une démonstration rapide que l’éditeur a fait de gros progrès sur le plan pratique, en rendant son système plus simple et plus ergonomique, et en misant sur de nouveaux usages.
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La préversion de Windows 11 en fuite avait donné un petit aperçu de ce qui sera intégré au prochain système de Microsoft. Tout s’est révélé exact, mais l’éditeur avait tout de même conservé quelques nouveautés, dont certaines bienvenues. À défaut de véritable révolution – logique, dans la mesure où il faut maintenir une compatibilité avec les PC existants, et, surtout, ne pas rompre complètement avec les habitudes des utilisateurs –, Windows 11 se présente comme une belle évolution de Windows 10, avec quelques améliorations majeures qui promettant d’apporter un réel confort au quotidien.
Une barre des tâches réorganisée
- Comme prévu, Windows 11 profite de plusieurs changements d’ordre esthétique. Ainsi, la barre des tâches, toujours présente, a été remaniée. Par défaut, le menu Démarrer, l’outil de recherche et les applications épinglées s’affichent désormais au centre, à la manière du Dock de macOS. Il sera toutefois possible de revenir à une organisation classique, en alignant tout sur la gauche, comme dans Windows10.
- Notons que Microsoft a prévu dès le départ une utilisation sur écran tactile, en éloignant légèrement les icônes les unes des autres afin de faciliter leur manipulation.
- Le champ de recherche a disparu de la barre des tâches : il est remplacé par une icône de loupe, plus discrète. Son fonctionnement reste identique : il peut être utilisé aussi bien pour trouver du contenu local sur le PC (applications, documents, etc.) que pour effectuer une recherche sur le Web.
Un menu Démarrer modernisé
- Comme il en était question depuis un moment, le menu Démarrer a subi une refonte complète. S’affichant par défaut au centre de l’écran, il est totalement débarrassé des vilaines tuiles héritées de Windows 8 et présente uniquement les applications épinglées, des suggestions et des éléments récents, et le bouton Marche-Arrêt. Un menu en haut à droite permet d’afficher toutes les applications installées sur le PC.
Des widgets nouvelle génération
- Les widgets sont de retour, dans la lignée du wigdet Actualités arrivé il y a quelques semaines dans Windows 10. Ainsi, un bouton Widgets placé dans la barre des tâches permet d’afficher différents modules (météo, finances, résultats sportifs, actualités, etc.) en transparence par-dessus le reste de l’écran, avec une présentation modulaire inspirée de ce que l’on trouve sur Android. Bien entendu, les widgets seront personnalisables. Surtout, Microsoft promet de les ouvrir à des éditeurs tiers, afin qu’ils proposent de nouvelles fonctions. Une excellente nouvelle !
Des bureaux virtuels à mémoire
- L’icône des applications actives est remplacée par un bouton Affichage des tâches, qui permet d’afficher, comme auparavant, un carrousel des logiciels ouverts ainsi que le gestionnaire des bureaux virtuels. Cette fonction a d’ailleurs beaucoup évolué. Il sera ainsi possible d’associer certaines applications à des bureaux spécifiques et même de définir des fonds d’écran différents, de façon à mieux s’organiser. L’ensemble profitera également du nouveau système d’organisation des fenêtres, qui permettra de mieux les répartir à l’écran mais aussi de mémoriser leur position.
Une meilleure gestion des écrans multiples
- Dans le même ordre d’idée, et toujours dans le but d’améliorer le confort au quotidien, Microsoft a particulièrement soigné la gestion de l’affichage sur plusieurs écrans. Ainsi, Windows11 se montre capable de mémoriser automatiquement ce qui est affiché sur un écran secondaire et de tout rétablir dès qu’on le rebranche, sans nécessiter la moindre reconfiguration. Un énorme progrès !
Des icônes plus élégantes
- Comme Microsoft l’avait déjà laissé entrevoir, les icônes des applications et des fonctions système ont été modernisées, aussi bien dans la barre des tâches que le menu Démarrer et les fenêtres de l’Explorateur. De quoi se remettre au goût du jour. À noter que les icônes des dossiers sont désormais plus colorées, ce qui est appréciable pour les distinguer.
- En plus de nouveaux thèmes, fonds d’écran, sons et animations, comme pour chaque version de Windows, on retrouve les modes clair et sombre, légèrement remaniés. Le mode sombre, de puis en plus prisé, gagne encore en élégance. D’une manière général, l’interface de Windows11 est à la fois plus épurée et plus cohérente que celle de Windows 10, Microsoft allant jusqu’à parler d’environnement “calme”.
Un design dans l’air du temps
- La mode est aux coins arrondis. Après Apple dans macOS 11 et Google dans Android 12, Microsoft suit la tendance et Windows 11 hérite de fenêtres légèrement arrondies. De la pure cosmétique, pour rester dans l’air du temps, mais qui apporte une touche de douceur à l’ensemble.
- L’Explorateur profite bien évidemment de cette retouche esthétique, mais s’enrichit également d’une fonction d’organisation des fenêtres qui semble héritée en partie de l’utilitaire Fancy Zones intégrés aux PowerToys. Ainsi, en passant le pointeur dans le coin supérieur droit d’une fenêtre, une bulle apparaît permettant de choisir une façon d’organiser le placement sur l’écran. Une nouvelle habitude à prendre. Enfin, et surtout, il semblerait que Windows 11 conserve la taille et la position des fenêtres ouvertes après extinction du PC – comme le fait macOS. Un vrai progrès, qui améliorera considérablement le confort d’utilisation au quotidien. À noter que le ruban de fonctions situés en haut des fenêtres de l’Explorateur évolue aussi en douceur, en se voyant épuré pour mieux se fondre dans l’interface de Windows 11.
Des réglages rajeunis
- Dans la préversion de test, les paramètres de Windows semblaient inchangés et les vieux modules hérités des anciennes versions de Windows (Panneau de configuration…) étaient toujours présents. Mais lors de sa conférence de présentation, Microsoft a rapidement montré un écran avec une nouvelle interface pour les paramètres de Windows, ce qui laisse de l’espoir pour la version finale…
Teams en standard à place de Skype
Comme la préversion le laissait deviner, Skype ne fera plus partie des applications installées par défaut dans Windows – même s’il sera toujours possible de l’installer manuellement. Microsoft a en effet décidé d’abandonner sa mythique solution de discussion audio et vidéo via Internet au profit d’une version spéciale de Teams, son outil de visioconférence professionnel, désormais décliné en version gratuite pour le grand public. Un bouton dédié, placé par défaut sur la barre des tâches, donnera ainsi accès à ce service dans Windows 11, avec toutes sortes de fonctions, y compris de partage d’écran. Microsoft promet que l’on pourra contacter n’importe qui, quelle que soit la plateforme ou l’appareil qu’il utilise, Windows, Android ou iOS. C’est clair, Windows 11 sera vraiment axé sur la communication multiformats – la pandémie, le confinement et le télétravail sont passés par là.
Un Windows Store entièrement revu
- C’était attendu : Microsoft a profondément revu son magasin d’applications intégré. Et les changements ne sont pas mineurs. Ainsi, le Windows Store bénéficie d’une interface entièrement revue, plus claire et plus agréable, tout en se dotant de nouvelles fonctions. Surtout, alors qu’il était beaucoup trop fermé, il s’ouvre de façon inédite aux développeurs, en leur permettant de diffuser leurs applications de manière assez libre, y compris pour la facturation – Microsoft se privant même de commission dans le cas où la transaction est directe ! En clair, les développeurs pourront soit facturer via Microsoft – en cédant 15 % de commission à l’éditeur – soit directement, via PayPal ou une autre solution de paiement, en conservant cette fois 100 % du prix affiché. Une petite révolution qui risque de bouleverser le marché, et de faire de l’ombre à Apple qui continue à s’octroyer de confortables commissions sur les applications diffusées sur l’App Store… il convient cependant d’attendre de voir comment les choses se passent en pratique avat d’émettre un avis définitf sur cette nouvelle politique assez étonnante.
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La compatibilité avec les applications Android
- Mais la grande – l’immense ! – surprise vient du fait qu’il sera possible de télécharger des applications Android et de les utiliser sur le PC. Une première qui promet une meilleure cohabitation entre mobile et fixe. Pour mettre en place cette nouveauté assez sensationnelle, Microsoft s’est appuyé sur le magasin d’applications d’Amazon et sur une technologie d’Intel, baptisée Bridge, qui joue le rôle de traducteur. Lors de la présentation officielle, on a pu voir TikTok tourner dans une fenêtre Windows. Il faudra attendre pour en savoir plus et connaître les applications compatibles. Toujours est-il que cette technologie Bridge ne semble pas réservée au processeurs Intel : elle fonctionnera également sur les puces d’AMD et de Qualcom, un acteur spécialisé dans les processeurs mobiles à architecture ARM. Dernier détail sur le sujet : il semblerait que l’on puisse installer directement des applications sous forme de fichiers APK. Encore une belle preuve d’ouverture de la part de Microsoft.
Le jeu vidéo à l’honneur
- Microsoft n’a pas oublié le monde du jeu vidéo, bien au contraire, ce domaine constituant aujourd’hui l’un des principaux moteurs du marché, tant pour le matériel que pour le logiciel. Et Windows 11 comporte plusieurs améliorations destinées aux gamers. Sur le plan technique, le système intégrera DirectX 12 Ultimate, la version la plus aboutie de la bibliothèque (API) multimédia de Microsoft, qui gère notamment la 3D et les effets spéciaux, comme sur les consoles Xbox. Windows 11 gérera également la technique DirectStorage qui permet de décompresser directement des éléments graphiques dans la mémoire vidéo, sans passer par le processeur principal, et ainsi d’accélérer le chargement des jeux sur les SSD de type NVMe, comme c’est le cas sur les nouvelles Xbox. De façon plus anecdotique, le HDR (High Dynamic Range) sera activé de façon automatique sur les jeux et les écrans éléments compatibles pour offrir une plus grande gamme de nuances de lumière et de couleurs. Enfin, l’application Xbox désormais incluse dans Windows 11 donnera un accès direct au Xbox Game Pass, le service d’abonnement de Microsoft qui propose déjà plus de 100 titres dans divers genres. Surtout, la formule Ultimate permettra d’accéder au Xbox Cloud Gaming. Comme d’autres plateformes du même genre, ce service de cloud gaming de Microsoft permet de jouer en ligne via un navigateur Web et de profiter de jeux exigeants même avec un PC d’entrée de gamme, les calculs étant effectués sur de puisants serveurs.
Une installation sans Cortana
- Le processus d’installation de Windows évolue, avec de nouvelles options de personnalisation. Il est ainsi possible, dès le premier démarrage, de préciser le cadre dans lequel on utilisera le PC (personnel, professionnel ou scolaire), chaque option définissant les paramètres accessibles et modifiables (dans certains cas, ils seront limités à un administrateur). Il est même possible de préciser l’usage du PC (jeu, création, familial…). À noter qu’une connexion Internet semblerait obligatoire pour installer complètement Windows 11. Microsoft a visiblement désactivé – ou du moins, bien caché – la possibilité de faire une installation locale comme pour Windows 10. À vérifier avec la version finale. Signalons enfin que Cortana ne sera plus convié lors de la configuration initiale du PC avec Windows 11. Certes, l’assistant intelligent ne disparaît pas complètement du système, mais il semble être mise à l’écart, au moins momentanément…
Un système plus réactif
- Enfin, si l’on en croit les premiers tests effectués avec la préversion, il semblerait que Windows 11 soit plus rapide que Windows 10. À configuration identique, les analystes ont ainsi relevé un gain de vitesse d’environ 10 % sur les benchmarks les plus réputés, qui simulent des opérations coutantes. Certes, la différence n’est pas énorme, mais elle peut s’avérer sensible dans certains usages, et notamment les jeux. Microsoft a d’ailleurs confirmé l’optimisation du code de Windows 11 pour tirer un meilleur parti des composants, et en particulier des futurs processeurs d’Intel – connus sous le nom de code Alder Lake – qui, comme par hasard, devraient également sortir à l’automne 2021. Principale caractéristique : l’implantation de l’architecture appelée big.LITTLE, une technologie héritée du monde ARM qui combine des cœurs hautes performances et de cœurs basse consommation, formant ainsi des processeurs qualifiés d’hybrides. Là encore, il faut attendre l’arrivée effective de Windows 11 pour vérifier les progrès en termes de performances sur des PC classiques.
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Nul doute qu’il reste encore beaucoup à apprendre sur ce futur système d’exploitation. En attendant d’autres détails, vous pouvez dès à présent obtenir des informations officielles en consultant la page Web spéciale – et en français – que Microsoft consacre à Windows 11. L’éditeur publie par ailleurs une liste très intéressante récapitulant les exigences matérielles pour Windows 11 mais aussi les applications qui évoluent, ainsi que les fonctions et modules qui disparaissent purement et simplement.