Tourisme : Visiter le Kongo central, le paradis sans fruit interdit. Plus de 175 sites et monuments touristiques
La Province de Kongo Central fait partie des provinces les plus touristiques de la République démocratique du Congo.
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Tourisme Kongo central
Catégories de sites touristiques du Kongo Central
1. Sites naturels
2. Sites historiques et archéologiques
3. Sites culturels et d’attraction
4. Sites industriels
1. Sites naturels : liés à la nature et présentant des acquis historiques – Les grottes de Lukatu où l’on trouve des poissons aveugles (à Mbanza-Ngungu) – Les montagnes, dont Pic Cambier (Kinzau, à Matadi), le Mont Cristal – Le Mont Bangu, qui longe tout le Kongo Central, avec sa racine remontant vers le Gabon par le plateau des Batake – De Sikamatu (à 60 km de Tshela) – Les chutes de Zongo, de Nsanga et d’Isangila – Les chutes de Vampa (Kimpese) – Les plages de Tonde et de Nsiamfumu (à Muanda) – Le parc marin des mangroves (à Muanda) – Les sources d’eau thermales de Mbamba Kilenda (secteur de Mfidi Malele) et de Lukunga Mputu – Le chaudron d’enfer ou Mbengo-Mbengo (sur le fleuve Congo non loin du Pont Maréchal à Matadi) – L’embouchure du fleuve Congo (à Banana) – Les grottes de Mbanza-Nsanda (en face de Luozi) – La plage au bord de l’Océan atlantique.
2. Sites historiques et archéologiques : liés à l’histoire et/ou à l’archéologie – La cathédrale « Notre Dame de sept douleurs » abritant la tombe du 1er évêque congolais (à Kisantu) – Le monument aux porteurs (Matadi-Mpozo) – La première cathédrale de la République, inaugurée en 1886 (Boma) – Les deux premières voitures importées en RDC à l’époque coloniale (épaves exposées à Boma) – La résidence du 1er gouverneur de l’Etat indépendant du Congo (Boma) – Le Baobab de Stanley (Boma) – Le 1er camp militaire (Boma) – Le chalet de Stanley à Vivi, première capitale du Congo (non loin de Matadi) – L’inscription de Diego Cao à Palabala (en amont de Matadi) – Le cimetière des 1ers missionnaires suédois (1882 à Mukimbungu, dans Luozi) – Les grottes de Lovo nà Nkanka II (renfermant des fossiles et outillages préhistoriques – Tumba, mission catholique et centre scolaire et d’élevage où l’on retrouve des outillages préhistoriques – Les écrits de l’explorateur Diego Cao gravés sur des pierres en aval des rapides de Yalala sur le fleuve Congo – La première station des missionnaires protestants à Pala Bala – La marmite et la chaîne des esclaves à Muanda.
3. Sites culturels et d’attraction : – Le jardin botanique de Kisantu (site d’intérêt également scientifique) – Le pont Maréchal à Matadi – Le site Belvédère à Matadi – La Cité sainte de Nkamba – Le nouveau village des Bonobos à Kimwenza.
4. Sites industriels : – Les barrages hydroélectriques d’Inga, de Zongo et de Nsanga – La compagnie sucrière de Kwilu-Ngongo – Les cimenteries de Lukala et Kimpese
Cité africaine
Kisantu
Jardin botanique de Kisantu
Ouvert tous les jours de 8h à 17h.
À Kisantu, prendre à gauche à la station essence et suivre les panneaux indicatifs. Droit d’entrée : 4500 FC. Possibilité de logement.
Le jardin a été fondé en 1900 par le Frère Justin Gillet. C’est l’un des plus anciens jardins botaniques d’Afrique. Le Frère Justin Gillet (1866-1943), missionnaire belge, était en relation avec des confrères dans le monde entier. Il a introduit de nombreuses espèces à des fins alimentaires et scientifiques. Le Père Callens arrivé en 1956 a créé l’arboretum. Ce domaine de 225 hectares réhabilité dès 2005 (en 1975 le Maréchal Mobutu a ajouté 125 hectares), jouit d’une grande réputation et abrite plus de 3 000 espèces dont 98% ne sont pas originaires du Congo.
Les paysages sont variés et peuvent être admirés du haut du Mont Calvaire. Parmi les endroits remarquables, le verger des mangoustaniers, les pergolas de plantes d’ombre, la serre aux plantes grasses, la collection d’orchidées, les plantes médicinales, l’arboretum et le palmetum le long de la rivière Inkisi. A voir aussi, la grotte où se retirait quotidiennement le Frère Gillet pour prier.
La triple mission du jardin botanique de Kisantu est : la préservation de la nature – l’éducation et la pédagogie pour les jeunes et étudiants – la recherche scientifique. Vous verrez aussi la xylothèque, un petit musée didactique bien structuré et une bibliothèque de quatre mille ouvrages dont certains très anciens. Cet endroit est beau en toute saison avec la rivière Inkisi qui le traverse, mais le meilleur moment le visiter est en novembre et décembre car c’est très fleuri et des milliers de papillons papillonnent !
Le directeur, Erickson Malueki Toko est très impliqué.
✆ +243 81 26 43 043 – +243 81 02 69 836
Cathédrale notre Dame de 7 douleurs
La cathédrale Notre-Dame des Sept Douleurs a été érigée entre 1926 et 1936. Elle reste la plus grande église du pays. Sa restauration a été terminée en 2011. « D’inspiration toscane, elle surprend par son utilisation originale de la brique, matériau quasi unique de l’édifice et qui supporte une coupole octogonale.
La polychromie joue avec le blanc, le gris, le noir, les rouges, tisse des motifs géométriques, proches des tapis « shoowa » le long des arcs doubleaux et des arcades en enfilades. Le dépouillement, l’espace, la sobriété des bancs en bois, les jeux de lumière dans les ocres, incitent au recueillement et évoque le savoir-faire africain, lié à la volonté missionnaire précoce, persévérante et organisée des Jésuites. ». Congo pays magnifique – Alain Huart/Ch. Tombu. Weyrich Edition.
La cité touristique de Kisantu
Chute de Vampa
Kimpese, entre Matadi et MbanzaNgungu à une heure de Kisantu
Le point fort c’est la magnifique chute Vampa. Il faut une heure environ pour s’y rendre à pied dans un paysage agro-pastoral avec de hautes herbes le long de quelques terres activement cultivées. Ensuite, passage sur un pont suspendu, et traversée de la forêt de manguiers jusqu’à la rivière Vampa qui remonte vers la chute. Chouette endroit de pic-nic avec baignade possible. Un vrai petit coin de paradis. II est également possible d’enchaîner, en cas de logement à Kimpese, avec I’ascension des Monts du Mayumbe (ancien Monts de CristaI) qui se détachent non loin avec leurs douces rondeurs.
Chute de Zongo
Accès : prendre la route de Matadi, passer le péage de Lasangulu, continuer jusqu’à Sona Bata. Prendre sur la droite juste avant le marché qui se trouve à gauche, un panneau indique la direction. Une fois dans le village, passer le chemin de fer et longer la mission par la droite. Continuer sur la route principale jusqu’au carrefour de Sanga et prendre à droite. Passer le pont de la centrale hydroélectrique, le site se trouve un peu plus loin.
Une belle réussite que l’on doit à Seli Sunguza et son épouse. Ils ont érigé ce superbe hôtel sur le site des belles chutes Zongo, à 135 km de Kin. Il faut compter deux heures pour s’y rendre en saison sèche. Au bout d’une piste jalonnée de quelques hameaux, on découvre le site qui longe la rivière Inkisi.
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Les aménagements sont modernes et fonctionnels, le service impeccable, les chambres confortables et joliment décorées. Tout a été pensé pour la détente et le confort des visiteurs qui ne perdront pas de vue les impressionnantes chutes qui tombent avec fracas du haut de 67 mètres. On en ressort abasourdi et rafraîchi des pieds à la tête.
À visiter si possible en fin de saison des pluies. La visite peut se compléter par une promenade dans la forêt environnante et de baignades en piscine ou dans la rivière lnkisi. Petite escapade à pied là où se jette la rivière Inkisi dans le fleuve, c’est assez pittoresque et sauvage.
Logement en tentes (30$), chalets (110$), bungalows ou chambres (135 à 150$), ou dans les superbes villas de luxe (de 325 à 440$). Repas au restaurant ou formule barbecue sous les paillotes en dur (forfait global ou location de l’espace si on amène sa nourriture).
Un 2ème site plus « roots » a ouvert : Etaka Bush Camp. Avec piscine, cascades naturelles, paillotes et logement sous tente. Les soirées étant fraîches, penser à prévoir des vêtements chauds. Et des boules Quies pour dormir si le bruit des chutes incommode… La route est à présent terminée, donc accès aisé en toute saison. Possibilité d’organiser le transport depuis Kinshasa en contactant Seli Safari. Vu le succès, il est impératif de réserver à l’avance, surtout les w-e et jours fériés.
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La Pointe de Banana
A quelques kilomètres au sud de Moanda, le fleuve se jette dans l’océan via l’impressionnante embouchure, large d’une dizaine de kilomètres. Banana, c’était le plus ancien poste colonial du pays. Des comptoirs européens y étaient implantés depuis le début du 19ème siècle, alors que le port était un actif marché d’esclaves depuis le 15ème siècle. On voit encore quelques vestiges : maisonnettes en ruines, bracelets de chevilles, petits canons rouillés…
De l’autre côté de l’embouchure, on aperçoit Soyo (anciennement Sâo Antonio do Zaïre) en Angola. Le port situé tout près se résume à un seul quai d’une longueur de 75 mètres. Un grand projet de construction d’un port en eau profonde est à l’étude depuis des décennies et resurgit régulièrement.
La Réserve de biosphère de Luki
Cette réserve a été créée en janvier 1937 en vue de protéger la forêt subéquatoriale primaire du massif forestier du Mayumbe. Elle s’étend sur 32 800 hectares et est l’une des trois réserves de biosphère reconnues par l’Unesco. Elle abrite une forêt subéquatoriale primaire entourée de forêts secondaires, de savanes et d’exploitations agroforestières.
La pression des populations sur les ressources naturelles est quotidienne et il ne reste plus grand chose de la forêt d’autrefois. Les principales menaces sont les coupes illégales, l’agriculture itinérante sur brûlis et le braconnage. La réserve est divisée en deux zones : une zone centrale où l’ingérence humaine est minimale et une zone concentrique qui sert de zone tampon réservée à la recherche, à la formation et l’éducation à l’environnement, et aussi aux activités de tourisme.
Sentier éco-touristique.
La réserve de Luki c’est la possibilité de s’immerger avec bonheur dans une nature qui reste luxuriante. L’endroit s’est ouvert à l’écotourisme. Un sentier écologique permet de pénétrer une partie de la forêt primaire qui est un environnement visuel, auditif et olfactif exceptionnel. Vous y découvrirez des arbres étonnants, dont un géant en pleine forme de sept cents ans. Le parcours dure trois heures et est l’occasion de rencontrer des agriculteurs et bûcherons. Une variante plus longue avec logement sous tente au rocher de Ndiondio. Possibilité de baignades en rivière.
Le Parc marin des mangroves
Marcel Collet, Directeur ICCN : ✆ +243 81 99 18 530 – +243 99 99 18 530 – parcdesmangroves@gmail. com – Louis Ngeri Mpayi , guide ICCN : ✆ +243 81 90 46 217 – +243 84 23 91 795
Ce parc a été créé en 1992 dans le double but de protéger les ressources biologiques qui caractérisent ces zones humides, et de contribuer à la promotion du tourisme. Avec une superficie de 76 000 hectares, ce parc est l’un des plus petit du pays. La mangrove est un écosystème de marais maritime incluant un biotope végétal typique qui se développe à l’embouchure du fleuve.
Ce milieu qui fournit des ressources forestières et halieutiques à la population est particulièrement fragile. Les espèces ligneuses les plus notables sont les palétuviers avec la typique excroissance aérienne de leurs racines (pneumatophores), le palmier phénix et le palmier à raphia.
La mangrove héberge notamment des lamantins, quelques hippos plus en amont, diverses espèces de singes, des crocodiles, des varans, des tortues, des serpents, des aigles,… N’hésitez pas à vous approvisionner en poisson ultra frais auprès des pêcheurs et à déguster sur place des brochettes d’huîtres et des platées de ces succulentes grosses crevettes (cossas). Les pêcheurs d’huîtres plongent en jusqu’à six ou sept mètres comme ont dû le faire depuis toujours leurs ancêtres.
Comme toutes les aires de la RDC, le parc est géré par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature et son personnel se compose d’un conservateur et d’une vingtaine de gardes parfaitement formés. Possibilité de randonnées en bateau à travers les méandres des canaux et chenaux.
On se retrouve avec une certaine béatitude au cœur d’une nature inextricable, avec les odeurs et les bruits qu’elle génère et la marque visible des marées qui varie d’un bon mètre quatre fois par jour. Plusieurs petites îles où campent des familles de pêcheurs sont visibles et accessibles sur le parcours.
C’est sur Kimwabi, l’une de ces îles jonchée de coquilles d’huîtres, qu’il est possible de loger. Deux cases pour quatre à six personnes sont disponibles avec matelas. C’est rustique mais propre. Il n’y a ni eau ni électricité. Un repas à base d’huîtres et de crevettes vous sera mitonné par les mamans. 10$/ nuit et 25$/repas-boisson local inclus. Dépaysement garanti. Des lodges sur structures en bois flottantes devraient être construits dans un proche avenir.
Le Parc marin des mangroves (Kongo central)
Le rocher de Diego Cão
En 1482, l’explorateur Portugais Diego Cão, chargé par le roi du Portugal Jean II d’explorer les côtes d’Afrique occidentale, découvre l’embouchure du fleuve Congo. C’est à cette occasion qu’il fera graver sur un rocher : « Ici sont arrivés les navires du roi très éclairé Dom Jean II du Portugal. Diogo Cão ». Deux ans après avoir repéré l’embouchure du fleuve, Diégo Cão revenait, accompagné d’une équipe de missionnaires.
Dès lors, tout l’actuel Kongo-Central sera sillonné par des commerçants, des aventuriers et des hommes d’Eglises. Une vie européenne allait s’introduire dans le pays et y subsister jusqu’au moment où le Portugal le délaisserait au profit de l’Angola. Quatre siècles plus tard, en 1879, Stanley arriva à son tour. Le rocher est le but d’une belle balade via le plateau de PalaBala (voir ci-dessous).
LE PLATEAU DE PALABALA
Accès depuis la RN1 à une douzaine de kilomètres en amont de Matadi. Un chemin datant de la colonie, toujours carrossable, grimpe sur la droite.
C’est sur ce plateau que James Telford implanta le 28 février 1878 la première Mission protestante du Congo. L’église qui date de 1907 est en assez bon état, ainsi que la maison du pasteur. Le lieu est peu visité et peut être le départ d’une superbe balade qui descend jusqu’au fleuve là où se trouve le fameux rocher gravé de Diego Cão.
À cet endroit aussi se trouve la « grotte aux pêcheurs ». Des pêcheurs y séjournent plusieurs jours d’affilée avant de remonter vers Matadi avec leur récolte de petites et délicieuses crevettes. Cette balade très en relief, est destinée à de bons marcheurs et se fait en une journée. Prévoir collations et eau en suffisance.
Les grottes de Mbanza-Ngungu
Découvertes en 1915 par le colonel belge Tordeur, ces grottes sont situées à cinq km au sud de la Mbanza-Ngungu dans le village de Mbamba Ntoto. Le but de cette visite est de voir ce spécimen unique au monde, à savoir le Caecobarbus Geertsi. Ce poisson aveugle (sans yeux) constitue une rareté zoologique pour le monde scientifique. Vivant exclusivement à l’abri de la lumière du jour, il est blanc, sans aucune pigmentation. Il mesure une dizaine de centimètres et peut vivre une quinzaine d’année.
L’accès n’est pas toujours aisé mais l’excursion à pied est agréable. Prévoir des torches et de bonnes chaussures. Actuellement, seule la grotte de Finzolua Ndombolozi est accessible. Les périodes favorables pour des visites sont de mi-décembre à mi-janvier et de juin à octobre.
Circuit Grottes de Mbanza-Ngungu (Kongo central) à partir de 89 $
LES HIPPOPOTAMES
Contact : Louis Ngerii Mpayi, guide ICCN : ✆ +243 81 90 46 217 – +243 84 23 91 795 – parcdesmangroves@gmail.com
Prendre la RN1 depuis Moanda en direction de Boma. A une quarantaine de kilomètres, à Numéro (c’est le nom du village), prendre la piste à droite jusque Luango Nzambi (8 km). Une courtoise salutation au chef du village est toujours appréciée avant d’embarquer dans la pirogue. Ils sont quelques hippos dont un gros mâle. Et c’est aux cris de «Akas, Akas » (« viens ») que les guides tenteront d’attirer Rambo, Bijou, Dokol et Euphrasie ! Il est assez courant de pouvoir les admirer dans l’eau ou sur la rive, à condition d’y aller tôt le matin car c’est alors qu’ils sont sur les berges.
Plage de Muanda
Il y a celle de Tonde, avec la rivière éponyme qui s’y jette. C’est LA belle plage de Moanda. Elle est située au pied des falaises et c’est ici que se retrouvent le w-e les jeunes et les familles dans une ambiance très festive. Cette plage fait officiellement partie du Parc marin des mangroves et c’est donc l’ICCN qui en a la gestion. L’accès est aisé via l’escalier qui descend derrière le centre diocésain. Une infrastructure qui comprend des sanitaires et des paillotes a été ajoutées. Plus au nord, la plage de Nsiamfumu qui est l’autre petite station balnéaire.
Visitez la belle plage de Muanda (Kongo central)
MBUELA LODGE
A Kisantu – ✆ +243 82 54 43 322 – +243 97 24 20 057 – +243 81 35 31 999 – www.mbuela-lodge.com
C’est l’autre complexe attractif de la région. Il appartient à Antoine Ghonda qui l’a créé dans le but de booster le tourisme et l’économie locale dans la région. Il s’agit d’un domaine agro-touristique de quatre-vingt hectares parsemé de vergers et champs et comprenant aussi une partie hébergement. Un restaurant, bar avec terrasse, une piscine, un mini-golf, un jeu d’échecs géant.
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La cité de Nkamba
Au départ de Mbanza-Ngungu, prendre la N12 sur la droite pour se rendre à l’étonnante cité de Nkamba. La nationale 12, c’est 70 km de mauvaise piste (comptez 3h/3h30) encombrée de toutes sortes de véhicules bien chargés de marchandises autant que de pèlerins. Depuis septembre 2014, une piste d’atterrissage a été construite à quelques kilomètres. Nkamba, appelée aussi « Nouvelle Jérusalem » est bâtie sur une petite colline.
Elle vit naître Simon Kimbangu le 12 septembre 1887. Simon Kimbangu prophétisait la libération de l’homme noir et prêchait la non violence. ll devint prédicateur au début des années 1920 mais sera très rapidement considéré comme un agitateur par le pouvoir colonial. En revanche, un nombre croissant de Congolais voit en lui un nouveau leader capable de défendre leur cause.
On lui attribue de nombreuses prédications, guérisons et même des miracles. Condamné à mort par le pouvoir colonial, il sera transféré et incarcéré à la prison de Kabongo à Lubumbashi. Sa peine sera commuée en détention à perpétuité afin d’éviter d’en faire un martyre. Il meurt en 1951, après trente ans de détention, soit trois ans de plus que Nelson Mandela. Ses restes furent rapatriés à Nkamba où un mausolée a été érigé.
La cité est conçue selon un plan schématique comprenant des maisons d’habitations, le grand escalier, les cases des malades, les maisons des moniteurs et le mausolée. Le temple compte 32 000 places assises. Depuis 2001, le chef spirituel et représentant légal de l’Église kimbanguiste est Simon Kiangani Kimbangu, fils de Salomon Dialungana Kiangani, ayant occupé les mêmes fonctions de 1992 jusqu’à sa mort en 2001.
L’Eglise kimbanguiste revendique 22 millions de fidèles répartis en Afrique subsaharienne – essentiellement en RDC où elle représente 12% des croyants-, en Europe et aux États Unis. Elle vit principalement de dons de ses membres.
Hébergement et restauration sont possibles sur réservation et assurés par la communauté Kimbanguiste. Les visiteurs étant davantage considérés comme des pèlerins que comme des touristes, ces services ne sont pas facturés mais bien sûr on accepte activement toutes libéralités…
Le mont Bangu (monts de Cristal)
Le mont Bangu (monts de Cristal) sont une chaîne de montagnes de la République démocratique du Congo, de la République du Congo et du Nord de l’Angola parallèles à l’océan Atlantique et culminant à 1 050 m qui séparent la plaine intérieure de la plaine côtière. Les monts de Cristal sont traversés par le fleuve Congo.
Le Mont Bangu (Monts de Cristal)
La cité d’Inga
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