Cloud gaming : Stadia, Shadow, GeForce Now, Luna, PS Now, xCloud… Notre comparatif des meilleures offres
Le Cloud Gaming est maintenant bien installé dans le paysage vidéoludique. Ce qui était autrefois un fantasme est maintenant entré dans notre quotidien. Oui, il est désormais possible de jouer à un jeu vidéo en streaming. Une telle technologie aiguise forcément les appétits et beaucoup de géants du secteur proposent chacun leur offre. Nous allons les disséquer une par une, voir leurs avantages et leurs inconvénients.
Stadia, xCloud, Shadow, GeForce Now… autant de noms qui ne vous sont sans doute pas étrangers. Toutes proposent des fonctionnalités de cloud gaming. Mais devant cette offre de plus en plus conséquente, il devient difficile de faire la part des choses et de savoir quelle plateforme correspond le mieux à ses besoins. On remarque d’ailleurs que chacun de ces services prennent bien soin de ne pas trop marcher sur les plates-bandes de leurs concurrents et parviennent tous à se démarquer sur au moins un point.
Gratuit, payant, qualité de l’image, bande passante nécessaire, catalogue de jeux, compatibilité… On vous dit tout sur les plateformes de cloud gaming.
A lire aussi :
Comment copier-coller du texte depuis le PC vers le smartphone Android avec Chrome ?
Le cloud gaming, c’est quoi ?
Commençons par les bases afin d’être bien sûr que nous pensons tous à la même chose quand on parle de cloud gaming. Si vous n’êtes pas familier avec ce terme, pensez au stockage dans le cloud, qui permet d’enregistrer des fichiers sur des serveurs distants auxquels on a accès en temps réel via des interfaces pensées pour faciliter l’expérience utilisateur. Google Drive, Outlook, Dropbox… les exemples sont nombreux.
Le cloud gaming repose sur les mêmes bases : vous accédez à des fichiers qui ne sont pas installés sur votre machine, mais sur des serveurs. Vous n’avez donc pas besoin d’installer les jeux sur vos appareils avec cette technologie. Mais le cloud gaming va encore beaucoup plus loin puisque ce sont ces mêmes serveurs qui vont effectuer tous les calculs graphiques nécessaires pour faire tourner un jeu vidéo. L’image est ensuite transmise à l’utilisateur via streaming pour qu’il puisse jouer sur son écran, quel qu’il soit.
L’intérêt est qu’il devient ainsi possible, sous réserve de posséder une connexion internet efficace, de jouer aux titres les plus consommateurs de ressources sur une machine qui serait sans ça incapable de les faire tourner. Autre avantage, le fait de ne pas avoir besoin de télécharger et installer soi-même un jeu constitue un gain de temps considérable à une époque où les jeux pèsent plusieurs dizaines de Go (certains franchissent même la barre symbolique des 100 Go).
Les principaux défauts du cloud gaming sont la question de la latence, qui se joue désormais entre l’utilisateur et le serveur distant, et non plus l’écran, ainsi que la qualité d’affichage et de performances, forcément impactée par une variation de la bande passante de l’utilisateur. Une donnée très importante pour le jeu vidéo. Chaque action sur la manette se doit en effet d’être instantanée à l’écran, ce qui n’est pas toujours gagné si la connexion n’est pas assez costaude.
Attention, on parle souvent de “Netflix du jeu vidéo” avec le cloud gaming. La comparaison est inexacte, car si la technologie de streaming est bien exploitée dans les deux cas, un abonnement à Netflix permet non seulement de streamer, mais aussi d’accéder à un catalogue de contenus. Sauf exception, ce n’est pas le cas avec le cloud gaming, avec lequel il faut généralement posséder ses propres jeux.
Les services de cloud gaming en bref
Stadia | GeForce Now | Shadow | PS Now | xCloud | Luna | |
---|---|---|---|---|---|---|
Connectivité | WiFi | WiFi et 4G | WiFi et 4G | WiFi | WiFi et 4G | Wifi |
Débit minimum | 10 Mbps | 15 Mbps | 15 Mbps | 5 Mbps | 10 Mbps | 10 Mbps |
Qualité d’image | 4K HDR 60 fps | 1080p 60 fps | 4K UHD et ray-tracing | 720p | NC | 4K 60 fps |
Catalogue de jeux | + de 100 | 400 jeux optimisés | N’importe quel jeu déjà possédé | 700 jeux (dont 300 PS4) | + de 100 | + de 100 |
Appareils compatibles | PC, sélection de smartphones, TV avec Chromecast Ultra et Stadia Controller | PC, Mac, SHIELD TV, Android | PC, Mac, Android, iOS, Android TV, Apple TV | PS4 et PC (Windows) | Android | PC, Mac, Android |
Prix | 9,99€ / mois | 5,49€ / mois | De 14,99 à 49,99€ / mois | 9,99€ / mois | 13,99 euros/mois | 6,99 euros/ mois |
Version gratuite | Non | Oui | Non | Non | Non | Non |
Google Stadia
Le cloud gaming intéresse aussi de grands groupes de la tech qui ne sont pas forcément identifiés comme des acteurs importants du jeu vidéo. Google a tenté le coup avec Stadia, mais la mayonnaise a du mal à prendre, plusieurs mois après sa sortie.
Compatibilité
Il est facile de se perdre avec ce qu’il est possible de faire ou non avec Stadia, car la communication de Google a été bancale à ce sujet. Lors des premières annonces, de nombreuses promesses ont été faites, mais le service est loin de toutes les remplir aujourd’hui. On estime même que la firme de Mountain View a commercialisé son offre trop tôt et que les acheteurs de la Founder’s Edition sont en fait des bêta testeurs.
À l’heure actuelle, les supports pour utiliser Stadia sont limités. La plateforme est disponible sur ordinateur via le navigateur Chrome (version 77 ou ultérieure) , sur une sélection de smartphones réduite (les Pixel, Galaxy S et Note, Asus ROG Phone et Razer Phone) sous Android 10 minimum et sur TV grâce à un Chromecast Ultra.
Vient maintenant l’épineuse question des manettes. Là encore, rien n’est simple. Pour jouer sur un téléviseur, il n’existe qu’une unique option : la manette officielle Stadia connectée au même réseau WiFi que le Chromecast Ultra. Sur le navigateur Chrome, il est possible d’utiliser le clavier et la souris ainsi que les gamepads officiels Xbox, PlayStation et Switch, en USB ou Bluetooth en fonction de ce que supportent les manettes. D’autres modèles de marques tierces peuvent aussi être compatibles. Sur smartphone, bien sûr impossible de brancher un clavier et une souris. Le Switch Pro controller ne fonctionne pas non plus. Il faut donc se rabattre vers la manette Stadia (USB) ou les solutions de chez Xbox et PlayStation (USB ou Bluetooth suivant le modèle).
À terme, l’objectif est de rendre Stadia disponible le plus largement possible, sur toutes les plateformes logicielles et matérielles et avec un nombre plus important d’accessoires d’autres constructeurs. Un processus qui sera sans doute long.
Catalogue de jeux
Voilà un autre aspect sur lequel Stadia ne tire pas particulièrement son épingle du jeu. Pour jouer à un titre en streaming avec Stadia, il faut l’acheter sur le store de Google. Les jeux que vous avez déjà en votre possession ne peuvent pas être joués via le service de cloud gaming. Pour ne rien arranger, les prix sont parfois très élevés, plus que sur Steam par exemple. Ensuite, il est loin d’être acquis que le jeu qui vous intéresse soit proposé par Stadia, dont le catalogue est quelque peu famélique. À l’heure où ces lignes sont écrites, quelques centaines de jeux sont disponibles sur le service. La plupart sont des petits jeux indépendants, mais on retrouve également des blockbusters comme Assassin’s Creed Odyssey ou encore Red Dead Redemption 2. Cyberpunk 2077, jeu le plus attendu
Dans le rayon des déceptions, n’oublions pas que Stadia ne permet pas non plus de profiter de jeux qui sont normalement gratuits, comme Fortnite par exemple. Certains titres peuvent être joués sans les acheter avec un abonnement Pro (on y reviendra plus tard) actif, mais le choix est limité : Tomb Raider Definitive Edition, Farming Simulator 2019, Destiny 2: The Collection, Samuraï Shodown, Metro Exodus, GRID, Gylt, SteamWorld Quest, SteamWorld Dig 2 et Thumper constituent le line-up actuel.
Débit recommandé
La firme de Mountain View fait savoir qu’une connexion à 10 Mb/s est suffisante pour jouer avec Stadia. Un tel débit permet d’accéder à une qualité d’image 720p. Théoriquement, il est possible d’atteindre le 4K HDR en 60 fps avec 35 Mb/s, mais cela dépend grandement aussi du travail d’optimisation réalisé par les développeurs. D’un jeu à l’autre, l’expérience et les performances peuvent être radicalement différentes.
Le 1080p en 60 fps consomme environ 7 Go de données par heure de jeu. C’est peu par rapport à la concurrence, mais cela signifie aussi que les algorithmes de compression sont plus brutaux, ce qui peut se ressentir sur le résultat final à l’écran. Actuellement, Stadia ne supporte que le WiFi. Dans le futur, le réseau mobile pourra aussi être exploité.
Google a mis en ligne un test de débit pour que vous puissiez mesurer la vitesse de votre connexion, qui détermine quelle expérience de jeu vous pouvez prétendre avec Stadia.
Offres d’abonnement
À ce jour, le seul moyen d’accéder à Stadia est d’avoir un abonnement à Stadia Pro à 9,99 euros par mois. Celui-ci permet de bénéficier de la 4K HDR à 60 fps ainsi qu’à quelques jeux “offerts”, un peu à la manière d’un Xbox Live Gold ou PlayStation Plus. Sauf que contrairement aux offres console de Sony et Microsoft, il n’est plus possible de profiter des jeux une fois son abonnement à Stadia Pro terminé.
Pour le moment, le seul moyen de s’abonner à Stadia Pro est d’acquérir la Premiere Edition de Stadia, vendue 100 euros (livraison gratuite) et comprenant une manette Stadia Controller, un Chromecast Ultra et trois mois d’abonnement à Stadia Pro. Au bout des trois mois, vous avez la possibilité de continuer l’abonnement (à 9,99 euros mensuels) ou de résilier. Votre compte passe alors à la formule gratuite Stadia Base.
Pour résumer
Points forts de Google Stadia
- 4K HDR à 60 fps avec Stadia Pro
- Débit minimum de seulement 10 Mb/s
Points faibles de Google Stadia
- Chromecast Ultra et Stadia Controller obligatoires pour jouer sur TV
- Peu de smartphones compatibles
- Catalogue de jeux très restreint
- Prix élevés sur le magasin
- Modèle économique bancal
Nvidia GeForce Now
Après des années de bêta, le service de cloud gaming GeForce Now a finalement été lancé en version publique pour l’ensemble des utilisateurs au début d’année 2020. Comme pour n’importe quelle plateforme du genre, GeForce Now permet de jouer à des titres sur des écrans qui n’ont normalement pas la capacité de les faire tourner.
Compatibilité
Pour l’instant, la solution de streaming de Nvidia est compatible avec ordinateur portable et PC de bureau (Windows 7 minimum), Mac (macOS 10 minimum), SHIELD TV ou appareil mobile Android (smartphone ou tablette, Android 5.0 minimum). Il est également possible d’y jouer sur Chromebook depuis peu.
Catalogue de jeux
L’un des principaux avantages de Nvidia GeForce Now est qu’il permet de streamer des jeux que l’on possède déjà dans ses bibliothèques de jeux PC, là où il faut tout acheter sur Stadia par exemple. La plateforme est compatible avec Steam, Origin, Uplay et Battle.net. Il manque donc quelques grands noms du secteur, comme GOG Galaxy et l’Epic Games Store notamment. Un manque important, le premier étant réputé pour ses licences sans DRM et le second pour la multitude de jeux gratuits dont il nous abreuve quotidiennement. L’avenir nous dira si ces deux launchers rejoindront le programme plus tard.
À noter qu’à ce jour, environ 400 jeux sont optimisés spécialement pour GeForce Now. L’expérience sur ces titres est ainsi améliorée, vous n’avez entre autres pas besoin d’installer votre jeu à chaque nouvelle session sur le serveur qui vous a été attribué. Mais il est possible de profiter du service de cloud gaming avec plus de 1000 jeux au total, certains étant supportés, mais pas optimisés. À noter que vous pouvez aussi lancer des jeux gratuits comme Fortnite, Warframe, Apex Legends, Paladins ou World of Tanks. Avec la formule gratuite, vous pouvez donc jouer dans de bonnes conditions sans rien payer.
Attention, le catalogue n’est pas fixé dans le marbre. Blizzard a décidé de retirer ses jeux seulement quelques jours après le lancement de GeForce Now. Idem du côté de Bethesda, qui a enlevé la quasi-intégralité de ses titres du service. Seul Wolfenstein: Youngblood y reste disponible. Autre élément à prendre en compte : certains jeux ne sont parfois disponibles sur GeForce Now que sur un seul client, comme Steam par exemple. Selon l’endroit où vous avez acheté votre jeu, vous pouvez donc être privé du service.
Bien sûr, de nouveaux jeux vont progressivement entrer au catalogue. CD Projekt a déjà annoncé que Cyberpunk 2077 serait compatible GeForce Now dès sa sortie. Une bonne nouvelle pour les gamers qui se demandaient bien comment ils allaient bien pouvoir faire tourner le titre.
Débit recommandé
En ce qui concerne la bande-passante nécessaire pour pouvoir utiliser le dispositif, Nvidia conseille 15 Mb/s pour une qualité d’affichage 720p et de 25 Mb/s pour du 1080p. En dessous de ces seuils, vous devrez abandonner le 60 fps pour bénéficier de ces définitions. Théoriquement, vous devriez donc bien vous en sortir avec une connexion VDSL2. Si vous êtes encore en ADSL, cela risque d’être plus compliqué, à moins d’avoir la chance d’exploiter le plein potentiel de cette technologie-là où vous vous trouvez.
Dans le futur, la 5G permettra de jouer en mobilité avec une bonne définition et fréquence de rafraîchissement ainsi qu’une latence faible. Mais garde à la consommation de données : en Full HD et 60 fps, comptez 10 Go par heure.
Offres d’abonnement
Passons désormais au modèle économique de GeForce Now. La première formule est entièrement gratuite et mis à part l’absence de RTX, n’implique aucune restriction technique pour l’expérience en jeu. Les sessions sont par contre limitées à 1h. Au bout des 60 minutes, vous devez donc relancer une session (leur nombre est illimité même en gratuit), et potentiellement intégrer une file d’attente si les serveurs sont trop occupés. Si votre jeu n’est pas optimisé GeForce Now et n’est pas installé sur le serveur sur lequel vous atterrissez, vous devez le réinstaller à chaque fois. Cette opération est toutefois assez rapide grâce aux infrastructures de Nvidia.
A lire aussi :
Le Service Google Play, c’est quoi ? Pourquoi en avoir besoin ?
L’abonnement payant est proposé à 5,49 euros par mois pendant 12 mois, avec les trois premiers mois offerts. Il s’agit de l’offre de lancement, qui est amenée à évoluer par la suite. À ce prix, vous bénéficiez du ray-tracing en temps réel pour la gestion de la lumière et des reflets notamment. Une technologie qui s’impose petit à petit, avec de plus en plus de jeux compatibles et son intégration à venir sur les consoles next gen. Ce forfait permet aussi de profiter de sessions de jeu jusqu’à 6 heures, ainsi qu’un accès prioritaire aux serveurs si ceux-ci sont pleins.
Pour résumer
Points forts de Nvidia GeForce Now
- Accès à ses bibliothèques de jeux, pas besoin de les racheter
- Formule gratuite généreuse malgré quelques limitations
- Compatible avec un grand nombre de supports
- Ray-tracing avec l’offre payante
Points faibles de Nvidia GeForce Now
- Pas de 4K HDR
- Interface peu ergonomique
- Catalogue mouvant (des éditeurs peuvent retirer leurs jeux du jour au lendemain) et flou (vous pouvez jouer à votre The Witcher III sur Steam, mais pas sur GOG)
Shadow
Nous avons ici affaire à un cas particulier avec la plateforme Shadow, de la société française Blade. Il s’agit ici en fait de cloud computing, c’est-à-dire le fait d’avoir accès à ses fichiers et logiciels sur un appareil sur lesquels ils ne sont pas enregistrés, mais stockés sur des serveurs distants. La technologie de streaming rentre ici aussi en ligne de compte. Il s’agit donc d’une technologie très proche du cloud gaming, mais qui permet de répondre à plus de besoins que le jeu vidéo : utiliser un logiciel de montage vidéo par exemple. Pour faire simple, c’est comme avoir un ordinateur virtuel. Et bien sûr, il est possible d’effectuer du cloud gaming. C’est même l’un des points primordiaux dans la communication de Blade pour vanter les mérites de son service.
Compatibilité
Shadow est disponible sur ordinateur (Windows, macOS et Ubuntu), mobile (Android et iOS) ainsi que sur téléviseur (Android TV et Apple TV). Il est ainsi possible de profiter du service sur quasiment tous vos appareils.
Catalogue de jeux
Ici, c’est très simple. Comme expliqué plus tôt, Shadow vous offre un accès à un puissant PC virtuel, sur lequel vous pouvez installer ce que bon vous semble. Avec un abonnement, vous pouvez ainsi jouer en streaming à n’importe quel titre que vous possédez, que ce soit sur Steam, Battle.net, Uplay, Epic Games Store, GOG, Origin, Xbox Game Pass PC… Il n’y a pas de magasin Shadow, il vous suffit d’acheter les titres sur vos launchers habituels. Voilà une bien grande différence avec ce que peuvent proposer certains concurrents au catalogue soit compliqué à comprendre, soit trop peu généreux.
Débit recommandé
Blade fait savoir qu’une connexion de 15 Mb/s minimum est suffisante pour utiliser Shadow. Cela peut être en WiFi, Ethernet, ou en 4G. Voilà un autre avantage pour la plateforme, qui supporte le cloud computing (et donc gaming) via réseau mobile. Il est possible d’atteindre une définition 4K UHD à 60 fps et 1080p à 144 fps, mais il faut la fibre pour avoir droit à ce niveau de performances. Les débits maximums sont de 1 Gbps en descendant et de 100 Mb/s en montant.
Offres d’abonnement
Sans beaucoup de concurrence pendant un petit moment, Shadow voit fondre sur lui les plateformes de cloud gaming des géants américains de la tech. Pour y répondre, Blade a récemment chamboulé son offre et propose de nouvelles configurations.
L’offre Boost est idéale pour jouer en Full HD. Elle donne accès à une machine équipée d’une carte graphique Nvidia GeForce GTX 1080 (ou équivalent ou supérieur), d’un processeur 2,5 GHz allant jusqu’à 3,4 Ghz en Turbo Boost et de 12 Go de RAM DDR4 2400 MHz. 256 Go de stockage SSD sont aussi disponibles (avec possibilité d’en prendre plus moyennant finance). Les précommandes sont ouvertes pour une livraison en 2021. Le prix est de 14,99 euros par mois sans engagement ou de 12,99 euros par mois pour un plan annuel.
La formule Ultra est pensée pour le 4K avec ray-tracing. La fiche technique est alors bien plus intéressante puisqu’on parle de Nvidia RTX 2080 ou équivalent, d’un CPU jusqu’à 4 GHz, de 16 Go de RAM et de 512 Go de SSD (extensible ici aussi). Il faudra aussi attendre 2021 pour cet abonnement, qui sera commercialisé 29,99 euros mensuels ou 24,99 en cas d’engagement sur un an.
Pour accompagner ces abonnements, Shadow a lancé sa box Ghost, un boîtier moderne qui coûte 199,95 euros. Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre test sur la Shadow Ghost.
Pour résumer
Points forts de Shadow
- Du cloud computing, pratique au-delà du gaming
- Possibilité de streamer TOUS les jeux que l’on possède
- 4K UHD à 60 fps et 1080p à 144 fps
- Support du ray-tracing à venir
Points faibles de Shadow
- Un prix plus élevé que la concurrence (obligatoire au vu des prestations)
- Pas de jeux offerts
- Retrait (temporaire) de l’application sur l’App Store d’Apple
Playstation Now
Si PlayStation est le numéro 1 incontesté des consoles de salon, la marque est beaucoup moins connue pour son service de cloud gaming PlayStation Now, pourtant installé depuis de nombreuses années et qui peut même prétendre au statut de précurseur. Mais depuis son lancement en 2014 (2015 en Europe), la plateforme a eu du mal à évoluer et accuse désormais un certain retard sur les nouveaux arrivants sur le marché. Si bien que Sony a été contraint de signer un partenariat avec Microsoft sur le cloud pour se remettre en selle.
Compatibilité
On lui reproche souvent, l’écosystème PlayStation est très fermé. Vous ne pouvez accéder à PS Now que par l’intermédiaire d’une PS4 ou d’un PC sous Windows. Un choix très limité, surtout que l’intérêt de jouer en streaming si l’on possède déjà une PS4 est plutôt restreint. On attend des annonces de Sony sur le cloud gaming avec le lancement de la PS5, en espérant des changements à ce niveau. Le cross-save est bien géré, vous pouvez donc commencer une partie sur PC et la terminer sur PS4, et vice-versa.
Calatogue de jeux
Le PlayStation Now est particulier par rapport aux autres services présentés dans ce dossier, car ses fonctionnalités de cloud gaming ne sont finalement pas ce que la plateforme offre de mieux. Sony en a conscience et permet d’ailleurs d’installer sur sa PS4 les quelque 300 jeux compatibles. Au total, ce sont 700 titres qui sont disponibles, provenant des PS2, PS3 et PS4.
On retrouve notamment quelques exclusivités PlayStation, comme Uncharted ou Horizon Zero Dawn. Attention, si le catalogue s’enrichit régulièrement, des jeux en disparaissent aussi régulièrement. Vous ne pouvez pas utiliser PS Now pour streamer un titre que vous possédez, mais qui ne fait pas partie de l’offre. Par son fonctionnement (streaming + mise à disposition d’un large catalogue), s’il y en a bien un qui mérite l’analogie de “Netflix du jeu vidéo” dans ce comparatif, c’est la plateforme de Sony.
Débit minimum
Sony est très en retard sur la concurrence en ce qui concerne les technologies liées au cloud. Cela devrait s’améliorer dans le futur grâce au deal passé avec Microsoft dont on a parlé plus haut, mais aujourd’hui, la proposition est très décevante. Il n’est en effet pas possible de jouer avec une définition supérieure à 720p, là où d’autres garantissent du 1080p à 60 fps et de la 4K.
En contrepartie, la porte d’entrée du PlayStation Now est ouverte à plus de connexions que les autres plateformes : la vitesse minimale recommandée par le groupe japonais est de 5 Mb/s.
Offres d’abonnement
Le PS Now coûte 9,99 euros par mois, mais il est possible de réaliser des économies en achetant directement plusieurs mois d’abonnement. Trois mois sont facturés 24,99 euros, soit 8,33 euros mensuels. Un an de PlayStation Now est proposé à 59,99 euros, l’équivalent de 5 euros par mois. Il n’existe qu’une formule et pas d’offre gratuite. Il est cependant possible de bénéficier d’une période d’essai de sept jours. Vous pouvez ainsi vérifier si votre connexion internet est suffisante ou si le service vous plaît avant de mettre la main au portefeuille.
Pour résumer
Points forts du PlayStation Now
- Catalogue de 700 jeux, dont 300 titres PS4
- Le seul moyen pour jouer à des exclus PlayStation sur PC
- Une connexion faible (5 Mbps) est suffisante
Points faibles du PlayStation Now
- Limité à 720p
- Peu d’appareils supportés
xCloud (via Game Pass)
Le Game Pass est le centre de la nouvelle génération de console de Microsoft. En prenant la version Ultimate de l’offre, vous aurez accès au xCloud, qui permet de jouer à tous les jeux Xbox en streaming en plus de pouvoir les télécharger pour y jouer en local. Une fusion complète des services qui se montre très intéressant pour ceux qui veulent profiter des exclusivités Microsoft sans forcément acquérir une Xbox.
Compatibilité
Pour profiter de xCloud, il faut un smartphone Android 6.0 ou supérieur. Le service n’est en effet pas disponible sur iOS. Il n’est pas non plus sur console ni PC, mais si on se doute qu’il y arrivera forcément un jour. Il est possible de jouer avec des commandes tactiles, mais également directement avec la manette Xbox One connectée en bluetooth à votre smartphone ou tablette.
Catalogue de jeux
Il y a pour l’instant plus d’une centaine de jeux sur le Game Pass xCloud, mais ce nombre continue d’augmenter jour après jours. Microsoft prévoit d’y mettre ses titres exclusifs dès le premier jour, comme c’est déjà le cas, mais également d’autre AAA d’importance. Le rachat de Zenimax par la firme de Redmond laisse également supposer que les titres du studios seront disponibles sur le xCloud dès leur sortie. Un gros argument en sa faveur.
Débit minimum
xCloud nécessite une connexion WiFi de 5 GHz ou au réseau mobile pour fonctionner. Une bande passante de 10 Mb/s minimum est recommandée.
Offres d’abonnement
Pour profiter de xCloud, il suffit de s’abonner au Game Pass Ultimate à 13 euros par mois. En plus du jeu en streaming, cette offre propose de profiter du Game Pass aussi bien sur PC que sur console.
Pour résumer
Points forts de xCloud
- Un catalogue généreux, les jeux sont compris dans l’abonnement
- À partir de 10 Mb/s seulement
- Les serveurs Azure
Points faibles de xCloud
- Pas de 4K
- Sur smartphone Android uniquement
- Manette Xbox One obligatoire
Luna
Luna, c’est le petit dernier du monde du streaming jeu vidéo. Développé par Amazon, le service a été présenté le 24 septembre 2020 et ressemble peu ou prou à ce que fait Stadia. Pour le moment, le service n’est disponible que sur invitation privée qu’aux Etats-Unis.
Compatibilité
Luna sera disponible sur nombre de supports, à savoir Windows, Android et même les tablettes d’Amazon (forcément). Notons qu’iOS n’est pas concerné. Apple imposant des règles trop stricts aux services de jeux vidéo en streaming, ils préfèrent déserter la plate-forme. Une convergence sera également prévue avec Twitch.
Pour jouer à Luna, il faudra avoir une manette dédiée qui sera vendue autour des 50 dollars, si vous n’avez pas de manette PS4 ou Xbox.
Catalogue de jeux
Luna proposera une centaine de jeux à son lancement, dont des blockbusters comme Resident Evil VIII, Control ou encore au Plague Tale Innocence. Les jeux d’Amazon, comme New World ou le MMO Seigneur des Anneaux, seront bien évidemment sur la plate-forme.
Il est intéressant de noter qu’Amazon souhaite proposer des offres sur sa plate-forme, en s’alliant par exemple avec Ubisoft. Le but est d’enrichir le catalogue du service avec les jeux de l’éditeur français en payant un peu plus.
Débit minimum
Luna nécessitera un débit minimum de 10 Mb/s. Amazon promet du jeu en 4K/60FPS, mais il faudra alors une connexion minimum de 35 Mb/s pour en profiter.
A lire aussi :
Offres d’abonnement
Le service est tout juste annoncé et la phase beta est réservée aux consommateurs américains. Pour le moment, il est à 6 dollars par mois.
Pour résumer
Points forts de Luna
- Du jeu en 4K/60FPS
- À partir de 10 Mb/s seulement
- La convergence avec Twitch
Points faibles de Luna
- Peu de jeux
- Réservé qu’aux Etats-Unis
- On sait encore peu de chose
- Offre qui ressemble beaucoup à Stadia
Vous l’avez compris, le cloud gaming est sans aucun doute le futur du jeu vidéo. Tous les grands noms de l’industrie vidéoludique s’y intéressent. Ce segment manque encore de maturité, avec une technologie qui doit évoluer et des offres commerciales qui doivent s’adapter aux besoins du grand public. Mais année après année, les marques vont affiner leur proposition pour proposer le service idéal aux consommateurs. La 5G et le développement de la fibre vont aussi permettre à un plus grand nombre d’utilisateurs d’avoir une connexion internet suffisamment rapide pour en profiter.