Conférence de Mukwege à Kisangani : Des professeurs et étudiants impliqués dans les préparatifs menacés de sanctions (organisateur)

Le professeur Alphonse Maindo, organisateur principal de la conférence de Denis Mukwege à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, ne décolére pas après l’interdiction de ladite conférence sur le campus de l’université de Kisangani (UNIKIS) par le recteur Jean-Faustin Bongilo.

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D’après le professeur Maindo, le recteur de l’UNIKIS etait content que le Prix Nobel 2018 vienne animer une conférence dans son université.

« On a préparé cette conférence avec le comité de gestion depuis le mois de mai. J’ai même des messages que j’avais échangés avec le recteur dans lesquels il appréciait la venue du docteur Mukwege à Kisangani pour animer cette conférence. Il avait dit que ça rentre dans sa politique et avait même reçu tous les doyens pour leur demander d’organiser des conférences comme celle-là », a-t-il dit à 7SUR7.CD.

Le professeur Maindo pense que le recteur Jean-Faustin Bongilo a réussi des pressions de sa hiérarchie pour qu’il interdise la tenue de cette conférence.

« À la veille, le recteur nous envoie une lettre d’interdiction avec des motifs fallacieux. Je suis convaincu qu’il a reçu des injonctions pour que cette conférence ne se tienne pas », a-t-il déclaré.

Après cette interdiction du recteur, le comité d’organisation de cette conférence a obtenu qu’elle se tienne à l’institut français de Kisangani. Curieusement, à en croire le professeur Maindo, les enseignants et étudiants impliqués dans l’organisation sont menacés de sanctions.

« Ils ne se sont pas arrêtés à interdire la conférence sur le campus de l’université. Ils sont allés plus loin en intimidant même des professeurs et étudiants qu’ils allaient être sanctionnés ou renvoyés s’ils continuaient de participer aux préparatifs de la conférence », a ajouté le professeur Maindo.

Pour justifier son interdiction, le recteur Jean-Faustin Bongilo a fustigé les conditions sécuritaires sur le campus universitaire.

Conférence de Mukwege à Kisangani : Des professeurs et étudiants impliqués dans les préparatifs menacés de sanctions (organisateur)

« En effet, l’université n’est pas en mesure d’assurer la sécurité et la protection des infrastructures et des personnes en cas de débordement. Tout comme elle n’est pas à même de garantir les conditions matérielles et techniques du déroulement des activités », lit-on dans la lettre du recteur adressé à l’organisateur.

Notons qu’il était prévu que le docteur Mukwege arrive à Kisangani, le jeudi 18 août dernier, mais il n’a pas pu quitter son hôpital de Panzi, dans la banlieue de la ville de Bukavu, au Sud-Kivu.

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D’après une source concordante à Bukavu jointe par 7SUR7.CD, l’artère menant vers l’hôpital de Panzi était barricadée par des motocyclistes. Ces derniers contestaient la décision du maire de la ville leur interdisant de circuler au centre-ville.