Les parcs Nationaux de l’Upemba et de Kundelungu

En RDC, à environ 400 kilomètres de Lubumbashi, les parcs nationaux de l’Upemba et de Kundelungu sont une destination incontournable pour vivre un safari authentique.

Créé en 1939 en plein cœur de l’actuelle province de Lualaba, le parc où coule la rivière Lualaba, source du fleuve Congo. a une superficie d’environ 1 173 000 ha. À sa création, le parc Upemba accueillait une flore et une faune d’une incroyable densité : Le réputé lion Upemba, des rhinocéros noirs, éléphants, léopards, zèbres, buffles, et de grands troupeaux d’espèces endémiques.
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La conservation du Complexe des Parcs Nationaux de l’Upemba et de Kundelungu est l’objectif initial de l’action de l’ICCN. Comme l’illustrent certaines cartes, la zone de conservation aurait historiquement accueilli plus de 100 000 éléphants. Contrairement aux forêts tropicales typiques du Congo, les habitats vont de la steppe des Hautes Terres, des prairies de haute altitude en passant par les forêts de Miombo, de la savane aux prairies inondées à un réseau de rivières, de cascades, de zones humides et de forêts-galeries.

La rivière Lufira et le lac Upemba forment un bassin versant stratégique pour la région. Il a été établi que le parc National d’Upemba est l’une des régions les plus riches au monde. Son potentiel touristique est remarquable du fait de la combinaison de paysages époustouflants et du potentiel de la faune.
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Malheureusement, dans un contexte d’instabilité et d’absence de politique de protection de la conservation, la faune a été considérablement réduite par des décennies de braconnage intense pour l’ivoire et la viande de brousse. Le siège du parc Upemba fut attaqué à trois reprises (1997, 2004 et 2012), des membres du personnel ont été tués et des biens et du matériel volé. La présence continue de Maï-Maï dans la région demeure un facteur de déstabilisation. Seules de petites troupes d’éléphants survivent dans les zones moins accessibles, et les grands carnivores sont considérés comme localement éteints, car la base de proies est insuffisante pour les maintenir.
Mais il existe d’autres menaces pour l’habitat et la faune; ils proviennent de l’utilisation des terres pour la production alimentaire, d’un projet de barrage hydroélectrique et des industries extractives (extraction minière, production de charbon de bois, extraction de sable) actuellement mis en œuvre dans la zone de conservation.

Une étude aérienne et terrestre de la faune sauvage dans les parcs Nationaux d’Upemba et de Kundelungu en 2008 a mis en évidence les faibles niveaux d’espèces sauvages et la nécessité d’une action urgente (WCS 2009 ). En réponse, l’UE a soutenu l’ICCN pour gérer le parc National d’Upemba à travers un projet d’assistance technique supervisé par Robert Muir et mis en œuvre par FZS (2010-2013). Depuis la création d’un complexe des parcs nationaux de l’Upemba et de Kundelungu par l’ICCN, des progrès méritent d’être salués. La sécurisation et la stabilité de tout le complexe par les patrouilles ont eu comme résultat la présence accrue des espèces animales et le retour de quelques familles de lions. Aujourd’hui, des dizaines de zèbres et les grands Koudous peuvent facilement être vus à Lusinga dans la zone annexe du parc National de Kundelungu. Le suivi continu des éléphants dans le secteur Kasenga dans les parties nord-ouest du parc de l’Upemba, le bio monitoring sur les autres cibles de la conservation notamment les zèbres, les grands koudous, les antilopes sables, les hippopotames.
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Attirer les touristes
Pour renforcer la sécurité au sein du complexe, une formation de renforcement des capacités a été organisée à Lusinga, le quartier général du Complexe. Un total de 47 éco-gardes ont reçu pendant trois mois une formation para militaire avec l’appui des FARDC. Grâce au partenariat entre ICCN et Forgotten Parks, le charroi automobile est en train d’être amélioré. Fin 2019, le Complexe a acquis sur financement de l’Union européenne, six camions Unimogs qui assurent le transport des patrouilleurs de leur station vers le terrain et le transport des rations des différentes villes vers les trois stations du Complexe : Lusinga, Katwe et Kayo.

Pour accueillir les touristes, le complexe a reçu un équipement pour Kundelungu qui compte douze tentes bien équipées avec une literie confortable et des chaises VIP. De nombreux points d’attraction sont à découvrir : la source thermale (Mayi ya moto), les grottes de Kaboyaboya et Kibakishi, les chutes de Kayo, Lungeya, Kwango, Lofoi, Lutshipuka, Masansa. Le paysage de Munte, la source thermale et la gorge de Mpelenge.
Un plan de réhabilitation des pistes d’accès à ces sites touristiques est actuellement mis en œuvre. Cependant, un certain nombre d’entre eux sont encore inaccessibles lors des fortes pluies.
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Dans l’avenir, la formation et l’équipement des éco-gardes permettront de sécuriser tous les couloirs écologiques du complexe avant de procéder à la réintroduction des espèces dans le but d’attirer plus des touristes dans cette aire de conservation.

Le parc Upemba d’une beauté sans égale est à réhabiliter d’urgence. Nous gardons l’espoir que tout soit fait pour sa protection et pour faire revenir les touristes. C’est là l’essentiel. Nous croyons que ce joyau au cœur du Lualaba redeviendra bientôt la destination favorite de ceux qui recherchent d’un authentique safari au Congo.