Présentation de la province du Kongo central
Le Kongo central (en kikongo : Kôngo ya Kati), appelé Bas-Congo avant 2015, est une province de la République démocratique du Congo. C’est la seule province du pays ayant un accès à la mer.
La province du Kongo Central est l’une des entités administratives les mieux structurées de la RDC. Avec une superficie d’environ 54 mille Km2, la province compte trois districts et une dizaines de territoires (en plus du territoire urbain de Matadi). Déjà à l’époque de l’Etat indépendant du Congo, sur les 11 districts que comptait le pays en 1888, 4 appartenaient à l’actuel Kongo Central.
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Profil de la Province du Kongo Central
Située au sud-ouest de la République Démocratique du Congo, la province du Kongo Central s’étend sur une superficie de 53.920 km², soit 2,3% du territoire national.
La Province est bordée au Nord par la République du Congo, au Sud par l’Angola, à l’Est par la Ville-Province de Kinshasa et la province de Kwango et enfin, à l’Ouest par l’Océan Atlantique et l’enclave Angolaise de Cabinda.
Histoire
Le Kongo central est l’une des plus anciennes provinces de la République démocratique du Congo. Déjà avant l’arrivée de l’homme blanc, sa superficie actuelle constituait l’une des parties du Royaume Kongo.
L’histoire du Kongo central remonte au 15ème siècle. Rien de certain ne saurait être dit relativement aux années antérieures à cette période. Les traditions orales, les proverbes, les contes populaires et les mythes fournissent une certaine information, mais ils ne peuvent pas être considérés, dans chaque cas, comme des sources historiques dignes de foi; par conséquent, leur utilisation dans ce sens a donné lieu à des théories contradictoires en ce qui concerne l’origine des habitants du Kongo central.
Diego Cam, l’explorateur portugais, arriva à l’embouchure du Congo en 1482. Des autochtones lui parlèrent d’un Royaume du Kongo central où un roi appelé Mwene Kongo (Mwene étant un titre d’honneur) régnait dans la capitale Mbanza Kongo (mbanza signifie ville ou village). Très tôt les Portugais occupèrent le pays proche de la côte et une ambassade fut envoyée du Portugal au Mwene Kongo qui n’était qu’un chef nègre ordinaire régnant sur un territoire comparativement petit au sud du fleuve Congo. La délégation portugaise, conduite par Rodrigue de Souza, comprenait plusieurs prêtres catholiques. Mwene Kongo fut baptisé en 1492 et une cathédrale fut érigée dans la capitale, Mbanza Kongo, qui s’appelait désormais San Salvador.
Le Congo fut envahi en 1570 par une tribu du Kwango, à la suite de quoi le Roi de San Salvador sollicita l’aide du Roi de Portugal. Le gouvernement portugais envoya six cents soldats qui chassèrent les envahisseurs. Grâce à cette victoire, le Roi de S. Salvador devint son vassal. Entre temps, les Hollandais commencèrent à rivaliser avec les Portugais au sujet de cette possession. Ils envoyèrent eux aussi une délégation à San Salvador et s’emparèrent de la ville côtière, San Paul de Loanda, en 1640. Ce port était occupé par les Portugais jusqu’en 1646. Les Portugais se retirèrent graduellement de l’intérieur du Congo où ils avaient rencontré beaucoup d’opposition de la part des autochtones. En 1782, tous les missionnaires de l’Eglise Romaine quittèrent San Salvador. A partir de cette date, aucun blanc ne visita l’intérieur jusqu’en 1857 quand l’explorateur ethnographe Adolf Bastian arriva à San Salvador.
Durant les années 1859 à 1886, les Portugais occupèrent et tinrent de nouveau San Salvador et ils élevèrent un prince autochtone au rang de roi sous le nom de Don Pedro V. Cependant ils n’explorèrent pas entièrement l’intérieur du Congo avant 1877 et n’étaient familiarisés avec le fleuve Congo que jusqu’au Territoire actuel des Manianga. Ils n’étaient jamais allés, à l’intérieur du pays, plus loin que le Stanley Pool (Pool Malebo) bien qu’ils aient pu atteindre le fleuve Kwango.
Les Portugais avaient amené plusieurs plantes et animaux jusque-là inconnus au Congo. L’alimentation locale avant l’arrivée des Portugais doit avoir été très maigre, comprenant principalement des bananes plantain, des noix de palme, des racines et des feuilles des forêts aussi bien que du poisson et du gibier. Quand les Blancs arrivèrent, surtout les prêtres catholiques, ils amenèrent du bétail, des porcs et des. produits agricoles nouveaux comme les arachides, le maïs, les patates douces, les ananas, les goyaves, les oranges, les citrons, la papaye et le tabac.
En 1962, deux ans après l’indépendance du Congo, la province de Léopoldville est divisée en deux : province du Kongo Central (actuel Bas-Congo), chef-lieu, Songololo, et province de Bandundu, chef-lieu Kikwit qui sera transféré plus tard à Bandundu.
Malgré les différentes secousses entraînées par la constitution (fédéraliste) de 1964 dite « de Luluabourg », la province du Kongo central ne bouge pas. Elle constitue l’une des 11 provinces, déjà, de la République démocratique du Congo.
Si la nouvelle constitution de 1965 n’entraîne aucune modification sur la province, la journée des 3Z (27 octobre 1971) va bouleverser certaines réalités de l’époque, notamment la débaptisation de la province Kongo central à la province du Bas-Zaïre.
À la création de la province du Kongo central, celle-ci ne comptait que deux districts (ou sous-régions sous la 2e République) : district des Cataractes et district du Bas-Congo. Ce n’est que quelques années plus tard que la Lukaya rejoindra la liste des districts. Et c’est à cette occasion que toute la province va porter le nom du Bas-Congo. Progressivement, district du Bas-Congo y figure sur la liste des districts et deviendra le Bas-fleuve et Boma, ancien chef-lieu du district du Bas-Congo deviendra lui aussi un district.
L’histoire de la région couverte par l’actuelle province du Kongo Central est intimement liée à celle de l’ensemble du pays en ce sens qu’elle était le centre de l’ancien Royaume Kongo. Cette dénomination “Kongo“ fait référence, selon les langues locales, au chasseur ou aux armes de chasse. Cette activité étant très pratiquée à l’époque, est devenue le symbole dudit royaume.
Cette région a abrité les deux premières capitales du pays, à savoir VIVI et BOMA et, a été ainsi le premier point de contact avec les explorateurs arrivés à l’embouchure du fleuve Congo. Cette position fait d’elle, le témoin privilégié de l’histoire de la RDC.
Situation géographique et organisation administrative.
Avec ses 53.947 km² soit 2,3% de la superficie totale du pays et une densité de 103 hab./km2, elle compte comme principales activités l’agriculture et le commerce.
La Province du Kongo Central s’étend entre 4° et 6° de latitude Sud, et 12° et 16° de longitude Est et est limitée :
- Au Nord par la République du Congo (Brazzaville),
- Au Sud par l’Angola,
- A l’Ouest par l’enclave de Cabinda et l’Océan Atlantique;
- A l’Est par la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo et la Province du Kwango.
Le Kongo Central est traversé par le fleuve Congo du Nord-Est au Sud-Ouest sur une longueur de 400 km dont 168 seulement sont navigables entre l’embouchure et Matadi, ville portuaire et chef-lieu des institutions politico-administratives du Kongo Central.
I.1. Le climat
Son climat est de type tropical avec deux saisons : saison pluvieuse et saison sèche. Les précipitations annuelles varient entre 900 mm et 1.500 mm. Suivant la répartition locale, l’année compte cinq saisons : la grande saison des pluies ou saison A, appelée «Masanza », allant de mi-octobre à décembre, la petite saison sèche ou « Kianzu ou Kundi » de janvier à février, la petite saison des pluies ou saison B appelée « Kintombo » de mars à mi-mai, la saison sèche ou Saison C appelée « Sivu » de mi-mai à mi-octobre. Celle-ci comporte deux variantes caractérisées par une période fraîche allant de juin à août, ainsi qu’une période très chaude dénommée « Mbangala » de septembre à mi-octobre.
Le Kongo Central est caractérisé par une courte saison sèche de mai à septembre et une longue saison de pluies d’octobre à mai, entrecoupée d’une petite saison sèche entre janvier et février. L’originalité du climat du Kongo Central réside dans le régime des pluies et la durée de la saison sèche. En effet, à la même latitude, il pleut moins, surtout dans la région côtière, qu’à l’Est. Le nombre de jours de pluies y est moins élevé, la saison sèche par contre est plus longue, et la petite saison sèche, plus nette.
Le Kongo Central est la province la moins arrosée du pays avec la plus grande variation inter-annuelle des précipitations. Ce qui explique la fréquence de la sécheresse.
Le courant marin de Benguela y est pour beaucoup et la sécheresse est un phénomène périodique et perturbateur au Kongo Central. Cela est dû :
- A la faiblesse des taux pluviométriques : le Kongo Central enregistre les plus faibles taux pluviométriques du pays. Les pluies diminuent d’Est à l’Ouest (1.500 mm au Kwango et 900 mm sur la côte Atlantique) ;
- Aux irrégularités inter-annuelles : on assiste à une succession d’années sèches et d’années pluvieuses.
Il existe au Kongo Central des variétés climatiques régionales sensibles. On peut les résumer comme suit :
- La région littorale : températures élevées, sécheresse très prononcée ;
- Le Mayombe : sécheresse moins accentuée, grande irrégularité de précipitations, températures plus fraîches ;
- Les territoires de Manyanga et Songololo : région assez sèche dans l’ensemble, sauf les zones élevées (massifs, montagnes, crêtes) où les précipitations sont abondantes et les températures fraîches ;
- Le Sud des Cataractes (de Mbanza-Ngungu à Kinshasa) : zone de transition assez humide avec des fortes pluies ; températures moins élevées sur les sommets (Bangu, Mbanza-Ngungu) et plus chaudes et moins arrosées dans la dépression.
I.2. Le relief et le sol
Le Kongo Central a un relief très varié dans le détail ; mais il est essentiellement une province des plateaux plus ou moins vivement disséqués et jamais très élevés. L’altitude dépasse rarement 750 m.
Nous pouvons distinguer quatre régions dans le Kongo Central : la région côtière, la région de Mayombe, la région des Cataractes et les confins du Kongo du Central (aux abords du Kwango).
La province du Kongo Central compte quatre types de sol à savoir :
- Les sols sablonneux du type arénoferral : c’est un type de sol médiocre qui ne convient pas à l’agriculture, mais qui peut convenir à l’élevage (Nord de l’île de Mateba) ;
- Les sols argilo-sablonneux et argileux : sont situés à Lukula, Tshela, au Nord et Nord-Ouest de Seke-Banza (District du Bas-Fleuve) ; ces terres appartiennent au groupe ferrasol sur roche basique, sauf l’Ouest qui est du type grès sublittoraux crétacés. En général, la fertilité est moyenne à l’exception de la partie Ouest (sablonneuse) ;
- Les sols argilo-sablonneux : sont situés au Sud de Seke-Banza (District du Bas-Fleuve), au Sud-Ouest de Luozi (District des Cataractes), à Mbanza-Ngungu sauf au Nord-Ouest (District des Cataractes), à Madimba, vallée de l’Inkisi (District de Lukaya). De l’Ouest à l’Est, on distingue le système Mayombe, le système Haut-Shiloango, la tillite et le système schiste-calcaire. La texture est argilo-limoneuse à argilo-sablonneuse ; c’est un sol fertile, sauf au Sud de Mbanza-Ngungu (District des Cataractes) où la texture est constituée de sable fin ;
- Les sols sablo-argileux avec tâches argilo-sablonneuses se trouvent au Nord et à l’Est de Luozi (District des Cataractes), au Nord-Ouest de Mbanza-Ngungu (District des Cataractes) et dans le District de Lukaya ; ces sols sont fragiles et faiblement fertiles.
I.3. L’hydrographie
Le fleuve Congo à Matadi
Le Kongo Central fait partie du grand bassin du fleuve Congo, à l’exception du Mayombe drainé par le fleuve Shiloango. Cependant, l’apport des affluents du Kongo Central au débit du fleuve est minime (1,5 % au maximum). De même, si le fleuve Congo est une voie de communication principale pour la République Démocratique du Congo, la partie navigable du Kongo Central n’est que de 168 km entre Matadi et Banana. Ainsi, sur 400 km entre Kinshasa et Banana, 232 km (Kinshasa-Matadi) ne sont pas navigables à cause des chutes et des rapides.
En outre, le fleuve Congo regorge d’un formidable potentiel hydro-électrique estimé à 100.000 Mégawatts dont 58.000 Mégawatts entre Kinshasa et Matadi sur le territoire du Kongo Central. En dehors du fleuve Congo, le réseau hydrographique du Kongo Central est formé de nombreuses rivières aux dimensions plus modestes dont les plus importantes sont : Inkisi, Nsele, Mfidi, Lubishi, Lumene, Bombo, Lufimi, Luidi, Lukunga, Ngufu, Mosi, Mobi, Lugunga, Kwilu, Lufu, Mfumu, Yambi, Luala, Tombe, Lunionzo, Madiadia, Luima, Sanzikua, Lukasu, Ngudi, Luozi, Luenda, Lukula, Lubuzi, Mbavu, Lemba, Luangu, Mbulu, Nkiela, Ndudi, ainsi que le Fleuve Shiloango dans le territoire du Bas-Fleuve;
Cette province est dominée par un climat tropical soudanien comprenant deux saisons : la saison sèche de 4 mois (de mi-mai à mi-septembre) marquée par une nébulosité constante ainsi que des précipitations presque nulles, et la saison des pluies (interrompue au mois de février) qui prend le reste de l’année ; la saison des pluies est caractérisée par des précipitations concentrées généralement sur une dizaine de jours par mois. La moyenne annuelle de ces précipitations varie de 900 mm pour l’extrême Sud-Ouest de la Province à 1.500 mm pour l’extrême Est de la Province. Ce climat permet à la province d’entretenir une température moyenne annuelle assez uniforme qui oscille autour de 25°C.
La province ne dispose que de deux biefs fluviaux navigables. Le premier a comme point de départ et de chute le port de Banana. Ce dernier est relié aux deux autres ports de la province (Matadi et Boma) par une voie navigable sur le fleuve Congo, longue de 150 km et permet de favoriser un transport fluvial important. Le deuxième bief fluvial est celui de Mpioka–Kingangalong, long d’environ 80 km.
La province du Kongo Central comprend trois districts : la Lukaya dont le chef-lieu est Inkisi, les Cataractes dont le chef-lieu est Mabanza-Ngungu et le Bas-Fleuve dont le chef-lieu est Tshela. À leur tour, ces districts sont divisés en 10 territoires (Lukula, Tshela, SekeBanza, Mbanza-Ngungu, Luozi, Songololo, Kasangulu, Madimba, Kimvula et Muanda), et ces derniers sont aussi subdivisés en 19 cités, 55 Secteurs, 366 Groupements et 6.514 Villages.
Par ailleurs, le Kongo Central compte deux villes Boma et Matadi (Chef-lieu) qui sont composées chacune de 3 communes.
L’organisation de l’Administration Provinciale au sens large comprend les Divisions Provinciales et les services techniques spécialisés repartis en services déconcentrés (Plan, Budget, Affaires sociales, Genre Famille et Enfant, etc.) et décentralisés (l’Agriculture et développement rural, la Santé, l’Éducation et les ITPR). Le portefeuille de l’Etat dans la province comprenant quelques entreprises publiques ou para publiques dont SONAS CADECO, SNEL, REGIDESO, SCTP, RVA, OVD, OR, OCC, RTNC, FPI, INS, INPP, LMC, etc.
Sur le plan judiciaire, la province dispose d’une Cour d’Appel, de 5 Tribunaux de Grande Instance, de 12 Tribunaux de Paix, d’un Tribunal pour enfant, d’un Parquet Général près la Cour d’Appel, de 5 parquets près les Tribunaux de Grande Instance et quelques parquets secondaires. Il sied de préciser qu’avec l’avènement de l’OHADA, la province s’est aussi dotée depuis 2013 d’un tribunal de commerce à Matadi.
Le Kongo Central figure parmi les provinces les mieux dotées en structures socio-sanitaires et sa couverture est relativement bonne dans ce domaine. Les 31 zones de santé prévues sont opérationnelles avec 28 hôpitaux généraux de référence, 384 centres de santé, 665 postes de santé, 48 Instituts Techniques Médicaux (ITM), 6 instituts supérieurs des techniques médicales (ISTM), 735 pharmacies et 418 médecins. Malgré ces données, une bonne partie de la population n’a pas accès à des soins de santé de qualité en raison de la dégradation des infrastructures et de leur sous-équipement.
La province dispose d’un réseau routier long d’environ 14.372 km, dont 1.370 km de routes nationales et 1.760 km de routes provinciales. Ce réseau routier constitue la voie d’approvisionnement de Kinshasa en produits vivriers et manufacturiers. La nationale N1 relie la capitale Kinshasa au port de Matadi sur 365 km puis au port de Boma permettant la grande partie des importations et exportations du pays.
De façon générale, les infrastructures routières du Kongo Central sont d’une qualité souvent bien supérieure à celle de la plus part des provinces du pays. Toutefois, une grande partie du réseau routier de la province reste encore très dégradée et parfois même impraticable, surtout en saison pluvieuse : sur les 1.380 Km de routes nationales, 623 km seulement sont en bon état.
Le Kongo Central dispose également des infrastructures aéroportuaires comprenant un aéroport militaire (Kitona), 4 aérodromes (Boma, Tshimpi, Muanda et Inga) et 16 pistes de secours éparpillées à travers la Province et desservies par des avions petits porteurs utilisés surtout pour le transport des personnes. Cependant, il est à signaler que ces infrastructures aéroportuaires sont devenues vétustes et sous-équipées, tandis que les aéronefs, très vieux et ne répondant pas souvent aux standards internationaux, constituent le seul moyen de transport disponible pour plusieurs destinations.
1 Superficie et démographie
La Province du Kongo Central a une superficie de 53.855 km². Jusqu’au 31 décembre 2015, la population du Kongo Central est estimée à 5.813.586 habitants, soit une densité de 108 habitants au km². Détails.
2 Subdivision administrative
Outre le chef-lieu de la province Matadi, les principales villes et localités de la province sont Boma, Moanda, Banana, Mbanza-Ngungu (anciennement Thysville) et Vivi.
La province est constituée de 2 villes et 10 territoires, divisés en 6 communes urbaines, 17 communes rurales, 55 secteurs et 376 groupements
Les villes du Kongo central
Matadi, chef-lieu de la province
Matadi qui signifie « pierre » en langue kikongo en référence aux rocs sur lesquels cette ville portuaire se trouve bâtie, est située au sud de la province du Kongo Central. La ville de Matadi est le chef-lieu de la province. Cette ville a vu le jour avec les travaux de construction du port international en 1886 ainsi qu’avec les travaux de construction de la ligne de chemin de fer Matadi-Stanley Pool (Kinshasa) en 1890. C’est en 1964 qu’elle a obtenu le statut de ville.
Avec une superficie de 110 km², et une population de plus 300.000 d’habitants, cette ville qui est étirée à flanc de collines suite à la proéminence de son relief, est séparée de 352 kilomètre de la ville province de Kinshasa. Matadi bénéficie d’une localisation particulière : la ville se trouve à l’extrême limite de la zone de navigabilité accessible depuis le port de Banana sur l’embouchure du fleuve Congo, située à 148 kilomètres vers l’ouest. Le confluent du Congo avec la rivière M’Pozo se trouve également en amont de la ville.
Elle est caractérisée par un climat tropical de savane avec 4 mois de saison sèche de juin à septembre et 8 mois de saison pluvieuse d’octobre à mai. La ville de Matadi connait une température moyenne de 25°C et une température maximale de 42°C.
L’import-export et le commerce caractérisent l’économie de cette ville et fait d’elle la troisième ville du pays après Kinshasa et Lubumbashi. Elle jouit d’énormes atouts qui font d’elle un point important d’approvisionnement des biens de consommation. En effet, elle est une des grandes portes d’entrée et de sortie de la République Démocratique du Congo. Avec son port, le plus grand du pays, Matadi est l’une des finalités stratégiques essentielles dans l’économique de la RDC
La ville de Matadi est subdivisée en trois communes : (1) Matadi qui couvre tout le centre-ville, (2) Nzanza qui est située dans les collines du sud de la ville et héberge des quartiers populaires en expansion, et enfin (3) Mvuzi, une Commune située à l’ouest de la ville à proximité du fleuve Congo et de la rivière M’Pozo.
Quatre grands marchés caractérisent cette ville. Le marché Damare est situé dans la commune de Matadi et est dominé par le petit commerce ; les Marché du sud et Marché Mvuadu sont localisés dans la commune de Mvuzi et ont respectivement pour référence la friperie et le lieu d’approvisionnement des autres marchés ; le marché Nzanza qui est situé dans la commune de Nzanza avec pour particularité le commerce des produits alimentaires.
Contrairement à Boma et d’autres localités du Kongo Central, les grandes artères et avenues de Matadi sont généralement asphaltées. L’Electricité est stable du fait que la ville est à proximité du barrage d’Inga. Par contre, l’eau reste une denrée très rare à cause du relief qui caractérise cette ville.
La ville de Matadi compte treize Instituts Supérieurs. Quinze principaux hôtels de la ville offrent des services commodes.
Long de 722 mètres, le pont maréchal relie la route de Matadi à Boma, la principale voix d’écoulement des produits vivriers et des hydrocarbures. Ce pont est le seul qui permet de traverser le fleuve sur son cours moyen et inférieure. Matadi constitue le point d’aboutissement du chemin de fer Matadi–Kinshasa.
C’est dans cette ville qu’est implantée la minoterie de Matadi ‘’MIDEMA’’ qui est l’une des plus grandes industries agro-alimentaires du pays et produit principalement la semoule et la farine de froment ainsi que plusieurs autres produits divers consommés dans les villes et localités voisines.
À l’exception de la Direction Régionale de la Banque Centrale du Congo, les institutions financières bancaires présentes dans la ville sont BCDC, BIAC, BGFI, ECOBANK, FBNBANK, FIBANK, PROCREDIT, RAWBANK, TMB, STANDARD BANK et SOFIBANQUE. Ces dernières offrent des services aux salariés et généralement aux moyennes et grandes entreprises. La ville abrite aussi trois Coopératives d’Epargne et de crédit agrées (CEAC, MECRE et CADECO) et FINCA, une institution de microfinance. Ces structures de microfinance s’intéressent essentiellement aux MPME et aux salariés. Toutes les institutions financières sont concentrées au centre-ville dans la commune de Matadi.
Selon les témoignages des acteurs locaux, il existe une culture de réserve des populations locales vis-à-vis de l’emprunt, qu’il soit formel ou non. Pour les personnes qui consentent à contracter un emprunt, il y aurait une préférence pour les prêts individuels que ceux en groupe, l’absence du partage de risque étant un autre trait culturel.
Sur le plan sécuritaire, la ville de Matadi est généralement calme, la circulation va jusqu’à des heures tardives.
Source : Enquête FPM, avril 2016
Boma ville portuaire
Boma, première capitale de l’État indépendant du Congo et du Congo Belge, signifie ‘’fortin‘’ en langue Kikongo. Cette langue et le dialecte Kiyombe sont les deux langues les plus parlées mais le Lingala reste la langue commerciale de la ville.
La ville portuaire compte plus de 350.000 habitants pour une superficie de 65 km2 avec une densité de 2.500 habitants/km2. Elle est située à 125 kilomètres de Matadi, 117 kilomètres de Muanda et 470 kilomètres de Kinshasa.
Située sur la rive droite du fleuve Congo sur une plaine alluviale avec une altitude de 8 mètres au niveau du fleuve, la ville de Boma a un climat tropical soudanien et sa température moyenne varie entre 20 et 25°C. Son relief est dominé par le bas plateau mais il existe quelques collines qui dominent la partie nord et la partie ouest de la ville.
Cette ville portuaire est traversée par deux cours d’eaux principaux, le fleuve Congo et la rivière Kalumu.
Sur le plan administratif, la ville de Boma est subdivisée en trois communes dont Kabondo située à l‘entrée de la ville en venant de Matadi. Cette commune comprend le marché Dumbi qui est caractérisé par la vente des produits alimentaires. Nzadi, la commune du centre ville, abrite les boutiques et magasins et une activité fortement marquée par la vente des “Bilokos“ (friperie et articles d’occasion). Quant à la commune de Kalamu située entre les deux premières communes, elle abrite e marché Dinalo dont l’activité principale est aussi la vente des produits alimentaires.
Boma dispose de quelques instituts supérieurs et universitaires à savoir : Université Président Joseph Kasa Vubu, Institut Supérieur Pédagogique (ISP), Institut Supérieur Technique et Commerce (ISTC), Université Libre de Kinshasa extension Boma (ULK).
En ce qui concerne les infrastructures, Boma possède un aérodrome qui accueille des petits de transport porteurs appartenant à quelques sociétés basées à Kinshasa, dont les vols sont réguliers et quotidiens avec escale à MATADI ou en direct. Il n’existe que deux stations-services dans la ville. L’alimentation en énergie électrique de la ville de Boma est assurée par la centrale hydroélectrique d’Inga dont l’énergie active distribuée est de 61.469 Mégawatts heure et l’énergie active consommée est de 32.631 MWH.
En ce qui concerne les structures hôtelières, Boma dispose de dix principaux hôtels de standing de tourisme.
Elle possède un certain nombre d’atouts qui font d’elle l’une de plus importantes villes de la province et du pays. Elle a entre autres (1) le port de Boma qui est situé sur la rive droite du fleuve Congo et qui constitue un point d’entrée des plusieurs produits consommés dans la province et d’autres villes du pays, et (2).un sol sablonneux permettant d’entretenir une activité agricole assez intense.
En termes de contraintes, la ville de Boma est marquée par :
• l’absence de marchés construits ;
• la non mécanisation de l’agriculture, uniquement pratiquée par les ménages ;
• un ralentissement de l’activité portuaire notamment la réduction du nombre de véhicules importés suite à l’interdiction de l’importation des véhicules de plus de 10 ans15 . Cette mesure a eu pour conséquence une augmentation du prix de vente des véhicules suite à leur rareté et la diminution des recettes liées à l’importation pour les structures directement impliquées (DGDA, OCC, SCPT, OGEFREM et plusieurs agences de transit) mais aussi une baisse des activités pour les autres commerces connexes (vente de Bilokos dont l’importation se fait souvent à l’intérieur des véhicules ou des containers contenant ces véhicules). Par conséquent, il s’observe une baisse du pouvoir d’achat de la population de Boma.
La ville de Boma dispose de plusieurs sites touristiques dont notamment le baobab de Stanley qui est un grand arbre dans le creux duquel l’explorateur britannique Henry Morton Stanley aurait passé des nuits à son arrivée à Boma venant de la côte orientale de l’Afrique de l’océan indien. Ce baobab existe depuis 700 ans et fait à ce jour 19 mètres de diamètre. La ville arbitre aussi les plus vieux sites de l’implantation missionnaire dont les traces sont la première cathédrale catholique en pièces métalliques.
Les institutions financières actuelles dans la ville de Boma se composent de 7 Banques (BCDC, BIAC, FBNBANK, RAW BANK, TMB, BGFI, AFRILAND), 2 IMF (FINCA et BUSINA) ainsi que 2 COOPEC (CEC et CADECO). En ce qui concerne les banques, elles accordent plus de crédits aux salariés ainsi qu’aux moyennes et grandes entreprises ; les institutions de microfinance et les coopecs ont pour cible les MPME et les salariés.
Selon les acteurs locaux, la mauvaise réputation de certaines structures de micro finance renforce la méfiance des populations en matière de crédit ; cette réserve est déjà un trait culturel au niveau de la ville de Boma. En outre, il faut signaler qu’il y’a eu fermeture de quelques coopératives dont les plus connues sont CEAC et CBCO suite à une mauvaise gestion entrainant aussi une perte de confiance de la part des clients. Les populations donnent l’impression d’avoir plus confiance dans les banques que dans les structures de micro finance et coopératives.
Source : Enquête FPM, avril 2016
Muanda cité côtière
Située dans le Sud-Ouest du Kongo Central à 242 km de Matadi, la cité de Muanda ex-chef-lieu du territoire de Muanda, tire son nom du groupement de Muanda avec qui elle partage la frontière nord. Muanda est la seule agglomération côtière du pays qui partage les frontières avec l’océan.
C’est depuis 1958 que la cité de Muanda était une agglomération constituée des ressortissants de villages voisins et localités de Banana, Camp de plaine et Camp noël et Baki, devenant ainsi une grande localité cosmopolite. C’est une localité côtière entourée de quelques beaux sites : la crique sablonneuse bordée de palétuviers de Tonde à 8 km au nord de Muanda, et le parc marin des Mangroves situé à l’embouchure du fleuve Congo.
Muanda reçue le statut de Cité en 1987 mais elle est dépourvue de la personnalité juridique. Elle a une superficie de 73 km2 et sa population est estimée à un peu plus de 100 000 habitants. La Cité est subdivisée en cinq grands quartiers que sont Banana, Malamba Bendo, Océan, Tshitshompo et Vulumba.
La cité de Muanda connait un climat tropical subdivisé en deux saisons : la saison de pluies qui va du 15 octobre au 15 mai avec une mini saison sèche au mois de janvier et février, ainsi que la saison sèche proprement dite qui compte les cinq mois restants (de mi mai, juin à septembre, à mi octobre). Le régime pluviométrique y est inconstant à cause des perturbations atmosphériques qui découlent des vents de Benguela (sud de l’Angola) et de l’influence des autres vents marins. Cette cité est bâtie sur un relief de basse plaine dans laquelle, il existe quelques petites vallées et galeries boisées.
La cité est dotée d’un parquet secondaire et d’un tribunal de paix. Elle dispose de quelques instituts supérieurs tels que Institut Supérieur Technique et Commerce (ISTC) extension Muanda, Institut Supérieur de Théologie de réveil (ISTR) de Muanda, Ecole biblique de chemin d’Emmaüs de Muanda et Institut Supérieur de Navigation de Pêche (ISNP) ; ce dernier est l’unique institut spécialisé en cette matière en RDC et en Afrique centrale.
Par rapport aux infrastructures, Muanda bénéficie qu’une route asphaltée au centre-ville. Faute d’ouvrages d’assainissement (caniveaux, rigoles, etc.), les eaux de ruissellement occasionnent par endroits des difficultés de circulation. La route n’est pas la seule voie pour arriver à Muanda ; il est possible de rallier la cité par la voie maritime (qui n’est pas très praticable cependant) et la voie aérienne.
L’eau potable est une denrée rare dans cette cité, la REGIDESO ne disposant pas des capacités suffisantes pour faire face à la demande locale. Les habitants recourent aux puits qu’elles creusent avec l’aide du service de développement rural ou aux forages aménagés par deux grandes entreprises de la place (approvisionnement gratuit). Quand bien même la centrale électrique de la société PERENCO alimente quelques quartiers, Muanda connait un grand problème de disponibilité de l’énergie électrique, la SNEL n’arrivant pas à alimenter toute la cité.
Le secteur économique de Muanda est très différent des autres parties du pays en termes de production industrielle. Sa principale activité économique est l’extraction pétrolière, tenue par deux sociétés à savoir la Société Congolaise des Industries de Raffinage (SOCIR) et la PERENCO-REP qui est une société française exploitant le pétrole brut en mer et sur terre ferme. Malgré sa potentialité pétrolière et peut-être en raison de la taille de la population, la Cité ne compte que deux stations-services appartenant à des privés.
En dehors de l’exploitation pétrolière, viennent ensuite les activités vivrières qui ont longtemps eu du mal à cohabiter avec l’exploitation du pétrole. Aussi, Muanda ne dispose-t-elle que d’un seul grand marché (en construction) et les autres points de vente sont concentrés principalement le long des grandes avenues.
Le port de banana situé à plus de 10 km de la cité de Muanda est en plein aménagement et constitue probablement l’une des principales perspectives de cette cité.
En termes de contraintes, la cité est exposée à :
• une faible organisation du secteur agricole ;
• une difficulté d’accès : la route qui mène de Boma à Muanda n’est pas asphaltée, et est presque impraticable pendant la saison des pluies.
Les institutions financières présentes à Muanda sont essentiellement des banques commerciales (BIAC, FBNBANK, RAWBANK, TMB). Il n’y a aucune institution de micro finance ni de coopérative d’épargne de crédit en dehors des structures de micro-finance informelles. De ce fait, les micro et petites entreprises qui ne sont pas la cible des banques n’ont pas accès des sources de financement formelles et à des coûts comparables à d’autres localités.
Source : Enquête FPM, avril 2016
A lire aussi :
Données culturelles
NOMBRE ET DENOMINATION DES TRIBUS PAR TERRITOIRE
NOMBRE : 25
1) Badikidiki,
2) Bahumbu,
3) Bakongo de Boma,
4) Bakwakongo,
5) Balari,
6) Baleele,
7) Balemfu,
8) Balula,
9) Bamanianga,
10) Bambata,
11) Bambeko,
12) Bamboma,
13) Bampangu,
14) Bandibu,
15) Bankanu,
16) Bantandu,
17) Basolongo,
18) Basundi,
19) Bateke,
20) Bayaka,
21) Bavungana,
22) Bawoyo,
23) Bayombe,
24) Bazombo,
25) Besi-Ngombe,
Tribus répartis selon les entités administratives territoriales ci-dessous :
N.B. : Une seule ETHNIE pour l’ensemble de la Province du Kongo-Central : Ne Kongo.
POLITIQUE
L’Assemblée provinciale du Kongo central comprend 30 députés dont 27 élus au suffrage universel et 3 chefs coutumiers à coopter sur la liste présentée par les autorités coutumières.
L’actuel gouverneur s’appelle jacques MBADU. comprend 30 députés dont 27 élus au suffrage universel et 3 chefs coutumiers à coopter sur la liste présentée par les autorités coutumières.
ÉCONOMIE
La province est parmi les plus actives de la République démocratique du Congo avec une économie très développée : produits agricoles, productions minières, pétrole, productions industrielles et autres ; tout ceci grâce à sa situation géographique (le littoral maritime), sa richesse forestière, son sol arable, son chemin de fer reliant la ville de Kinshasa (la capitale) à la ville portuaire de Matadi, le pont Matadi (ancien pont Maréchal-Mobutu) reliant la ville portuaire de Boma à celle de Matadi et donnant aussi accès à la plage de Moanda, les barrages hydroélectriques, spécialement les trois barrages d’Inga.
Pour ces dernières raisons et tant d’autres essentiellement géographiques et historiques, elle fait partie des provinces les plus touristiques du Congo-Kinshasa.
Sa spécificité économique tient à une diversité considérable :
Énergie électrique : barrage d’Inga, centrales de Tsango et de Zongo
Produits agricoles et autres : riz, manioc (fufu), sisal, fibres, sésame, canne à sucre, bois, légumes, élevage, huile de palme, arachide, banane, caoutchouc, etc.
Productions minières : pétrole et existence de gisements considérables de différents minerais non exploités
Productions industrielles :
Raffinerie du pétrole (à Muanda)
Industrie alimentaire : sucrerie (Kwilu-Ngongo), minoterie (Midema à Matadi), huileries
Cimenterie : ciment, bitume et Chaux (à Kimpese et Lukula)
Production artisanale : bière…
Les cultures vivrières, cultures les plus développées, assurent la substance de la population et permettent de ravitailler en grande partie la capitale nationale.
Sur le plan économique, la Province du Kongo Central est l’une des provinces les plus actives de la République Démocratique du Congo. Elle dispose de très nombreuses potentialités économiques telles que :
• sa situation géographique exceptionnelle fait d’elle la seule façade maritime du pays avec ses 35 km de littoral et ainsi la seule porte d’entrée et de sortie maritime du pays à travers laquelle transite plus de 80% du commerce extérieur via l’Océan Atlantique de la RDC. En effet, les trois seuls ports du pays sont situés au Kongo Central : (1) le port de Matadi de 1.610 m de long avec 10 quais, une superficie de 71.000 m² et une capacité d’accueil de 10 navires ; (2) le port de Boma d’une de longueur 450 m avec 4 quais et une capacité d’accueil de 4 navires ; et (3) le débarcadère de Banana avec une longueur de 75 mètres et une capacité d’accueil d’un navire. Ce dernier devrait être aménagé dans un proche avenir en port en eaux profondes. • La proximité dont jouit la province du Kongo Central avec la capitale Kinshasa lui donne une valeur ajoutée énorme. En effet, Kinshasa avec ses 12 millions d’habitants constitue un débouché majeur pour les producteurs vivriers, les maraîchers et les pêcheurs de la province du Kongo Central.
• Le sous-sol du Kongo Central dispose d’importantes réserves minières et des carrières immédiatement exploitables. En effet, il existe dans cette province des indices de gisements de plusieurs minerais dont le phosphate, le cuivre, le plomb, le zinc, le vanadium, le sel gemme, le sel potassique, le marbre (rose, gris et noir), le granite (rose et noir), le grès arkosique, la cassitérite, le calcaire à ciment, le manganèse, le sable de verrerie, le sable asphaltique, le gypse, le kaolin, les schistes bitumeux, le calcaire, la bauxite, le fer, l’or et le diamant. Mais seuls les quatre derniers minerais sont exploités de façon artisanale, donnant ainsi de faibles rendements. Pour les autres ressources minières, leur sous-exploitation est liée à l’insuffisance des études de prospection minière et géologique, à l’inexistence d’investissements et d’équipements appropriés et à l’absence d’une réelle politique minière.
• Sur l’Océan Atlantique, la province dispose d’importantes réserves pétrolières prouvées de l’ordre de 3 milliards de barils et de réserves probables d’environ 1 milliard de barils ainsi que du gaz, de sables et calcaires bitumeux estimés à 2 milliards de tonnes.
En-dehors de l’Océan Atlantique qui le borde, le Kongo Central est parcouru par le Fleuve Congo qui coule tout le long de la province du nord au sud-ouest divisant celle-ci en deux, et par le fleuve Shiloango qui la traverse vers le Nord-Ouest. La Province est également traversée par plusieurs affluents notamment Inkisi, Kwuilu, Lukunga, Mpozo, ainsi que plusieurs rivières, des étangs naturels, des sources de montagne et de nappes phréatiques. Cette hydrographie abondante favorise un bon arrosage de la province et constitue des réserves d’eau pour l’irrigation, l’aquaculture et la pêche. Le potentiel de cette dernière peut atteindre une production de 2.000 tonnes de poissons par an.
Ce réseau hydrographique exceptionnel du Kongo Central lui confère une richesse énergétique incommensurable. En effet, la Province abrite les barrages d’Inga 1 et Inga 2 dont la puissance exploitée à ce jour est respectivement de 351 Mégawatts et 1 424 MW (environ 20% de la capacité installée)8. Elle dispose également de deux autres barrages dont la capacité est non négligeable, à savoir Zongo et Nsanga. Ces barrages approvisionnent en électricité notamment la ville de Kinshasa, l’ancienne province du Katanga et d’autres pays tels que la République du Congo, la Zambie et l’Afrique du Sud. La province dispose également de 3 centrales thermiques (Muanda, Tshela et Lukula).
Il est à remarquer toutefois qu’en dépit de son énorme potentiel de production électrique, la consommation locale d’énergie est faible : elle s’élève à peine à 380 706,2 MWH par an. Parmi les causes de cette faible consommation figurent essentiellement la vétusté et l’insuffisance des équipements de distribution (transformateurs, câbles, compteurs, poteaux, etc.), l’absence d’entretien du réseau de distribution qui devient de plus en plus surchargé, entraînant parfois des coupures intempestives d’électricité.
Le tissu industriel du Kongo Central, assez diversifié, est constitué d’unités alimentaires (minoteries, brasseries, boulangeries), d’unités agro-industrielles (sucrerie, huileries), d’unités de production de matériaux de construction (cimenteries et carrières mécanisées), d’unités manufacturières (sacherie, imprimeries), d’installations pétrolières (raffinerie de pétrole) et laboratoires pharmaceutiques.
Du reste, le Kongo Central est avant tout une province à vocation agricole. Il possède d’immenses terres fertiles largement sous-exploitées ainsi que des milliers d’hectares de pâturages. Le capital forestier constitué de plus de 520.000 hectares renferme diverses essences forestières exploitables (51 essences)69 appartenant à quatre groupes de bois (bois rouge, bois blanc, bois noir et bois divers).
Le sol de la province est propice à la mécanisation agricole et à la culture intensive des plantes produisant les bio-carburants dont la demande est en pleine croissance dans le monde. En outre, ce sol est aussi propice au développement des graminées, des légumineuses et des différentes cultures entrant dans la composition des aliments pour bétail, notamment les plantes céréalières (maïs, soja), arachide, jatropha, tournesol, colza, sésame, palmier à huile, les plantes saccharifères (canne à sucre), les plantes féculentes (manioc, bananes). Le Kongo Central est aussi réputé pour la production du café, du cacao et de l’hévéa.
Pourtant, ces activités agricoles qui occupent près de 70% de la population de la province sont restées peu développées car elles sont surtout pratiquées par des ménages agricoles non encadrés utilisant des outils rudimentaires, des semences non améliorées et des techniques culturales dépassées.
Dans la composition sectorielle des activités économiques de la province, il y a une forte dominance des activités du secteur primaire qui contribue à 78% au PIB de la province dont 55% pour la production agricole (végétale, aquacole, animale et forestière) et 23% pour les industries extractives (mines et hydrocarbures) ; le secteur des services contribue quant à lui à 12% au PIB et le secteur secondaire à 10%10.
La province du Kongo Central regorge d’une mosaïque de sites historiques et culturels : la Réserve de biosphère de Luki, les bonobos, les grottes aux poissons aveugles, les grottes de Mbanza Ngungu, l’ancien Marché des Esclaves à Nsiamfumu le Monument aux Porteurs, les chutes d’eau (Zongo, Vampa, Inga), le baobab historique de Stanley, le pont suspendu dit « pont Maréchal » sur le fleuve Congo à la sortie de la ville sur l’axe Matadi-Boma, etc.
Fort de toutes ces potentialités, cette province offre d’importantes perspectives de développement pour l’avenir.
Pour ce qui est des infrastructures ferroviaires, le Kongo Central dispose d’un chemin de fer doté d’une ligne à voie unique de 365 km de long, de 57 ponts métalliques d’une longueur totale de 1.158 m, de deux tunnels de 90 m de longueur et de 40 gares. Cette voie ferroviaire est utilisée pour l’exportation et l’importation des marchandises qui passent par Kinshasa en provenance ou à destination des autres provinces du pays. Toutefois, elle n’est pas utilisée de manière optimale à cause notamment du non entretien des équipements ferroviaires devenus trop vétustes.
Pauvreté et emploi
Qui sont les pauvres au Kongo Central et combien sont-ils ?
Définition : La pauvreté étant un phénomène multidimensionnel, elle va être analysé dans les lignes suivantes sous les trois dimensions ci-après : monétaire, non monétaire ou en conditions de vie et subjective.
Le seuil de pauvreté monétaire couvre les besoins essentiels d’un individu aussi bien en alimentaires qu’en d’autres biens et services.
Le seuil de pauvreté alimentaire est évalué à partir de la consommation calorique, en d’autres termes, ce seuil correspond à la dépense devant être réalisée pour satisfaire un besoin journalier de 2.300 calories par adulte.
Par contre, le seuil de pauvreté non alimentaire correspond au minimum que doit avoir un adulte pour couvrir d’autres besoins essentiels non alimentaires et équivaut au renoncement à la consommation alimentaire additionnelle.
Dans l’ensemble de la province du Kongo Central, la situation montre que la pauvreté touche différemment les ménages selon qu’ils sont dirigés par un homme ou par une femme. On compte plus des ménages pauvres parmi ceux dirigés par les hommes (48,2%) que par les femmes (38,1%). Cette tendance se confirme aussi bien au niveau individuel. En effet, la pauvreté frappe plus les hommes (58%) que les femmes (51,8%).
Le niveau d’instruction du chef de ménage est un des facteurs déterminants de la pauvreté. Ainsi, selon le rapport de l’enquête 1-2-3, 2012, plus le niveau d’instruction du chef de ménage est élevé, plus le ménage a de chance d’échapper à la pauvreté dans le cas où le chef de ménage ou son conjoint a un emploi rémunérateur. Dans les autres cas tels que les ménages des fonctionnaires ou des chômeurs, le niveau d’instruction élevé constitue aussi un frein au développement dans la mesure où il handicape la personne à se verser dans les activités informelles qui occupent aujourd’hui une part non négligeable dans l’économie de la province. Il n’est cependant pas rare de constater que des personnes avec un bas niveau d’instruction puissent avoir un niveau de vie élevé. Ceci s’expliquerait souvent par l’absence de gêne d’exercer les activités du secteur informel dont certaines sont très rémunératrices.
La taille moyenne des ménages est un facteur déterminant des conditions de vie des ménages. Plus la taille du ménage est petite, moins celui-ci est exposé à la pauvreté et vice versa. Dans la province du Kongo Central, la taille moyenne des ménages est de 6,0.
A lire aussi :
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Tourisme
Les chutes de Zongo
Principaux sites touristiques et monuments historiques
VILLE DE MATADI.
- Monument au porteur.
- Site Belvédère.
- Pic ambien.
- Route des caravanes.
- Pont Maréchal.
- Port de Matadi.
- Massif de Palabala.
- La caverne des pêcheurs de Kossa Kossa
- La forêt du Mayombe
- Chaudrons d’enfer ou Mbengo – Mbengo
- Pic Kinzau ex Major Cambier
VILLE DE BOMA
- Première Résidence du 1er Gouverneur Général de l’EIC.
- Première Cathédrale de l’Afrique Centrale.
- Premier Bureau du 1er Gouverneur Général.
- Deux premières voitures ayant roulé en RDC.
- Cimetières des Premiers pionniers à Kimbimi et à Kindofula.
- Mont du Saint Esprit (Phare de la RVM).
- Forteresse de Tshinkakasa
- Baobab historique de Stanley
- Premier camps Militaire de la Force Publique Congolaise
- Forêt de Mangrove
- Ancien marché des esclaves
TERRITOIRE DE MUANDA
- Plage de Nsiafumu
- Trou des esclaves.
- Chaîne et marmite des esclaves.
- Les mangroves.
TERRITOIRE DE MBANZA-NGUNGU
Grottes de Mbanza-Ngungu avec les poissons aveugles.
Chute de Zongo.
N’kamba Nouvelle-Jérusalem
TERRITOIRE DE SONGOLOLO
– Chutes de Vampa/Kimpese
TERRITOIRE DE MADIMBA
- Jardin botanique éponyme de Kisantu.
- Grand séminaire de Mayidi.
- Mbata kulunzi/secteur de Mfidi-Malele.
- Epée fixe sur la rivière Inkisi
- L’eau thermale de Mbata Kilendi
TERRITOIRE DE SEKE-BANZA
– Vivi.
LANGUE
La population du Kongo central venant de tous les coins du Congo parle plusieurs langues chaque jour dans la ville comme dans les villages. Les langues les plus importantes reflètent la composition de la population. Étant donné que la majorité de la population descend directement du royaume Kongo, celle-ci parle majoritairement le kikongo ou ses dialectes (munukutuba, kiyombe, kimanianga, kindibu, kintandu, kilemfu, kimbata…). Le kikongo est la langue principale de la culture populaire, de la musique, des églises, du théâtre populaire, etc.
Le lingala, langue parlée le long de la route nationale et de la voie ferrée Kinshasa-Matadi, est aussi une des langues les plus parlées au Kongo central, surtout dans les villes.
Le français, langue officielle, est utilisé dans l’enseignement, l’administration et les échanges commerciaux.
Il est possible d’entendre au Kongo central d’autres langues congolaises (notamment le swahili et le tshiluba) et étrangères (dont le portugais), mais ce sont des cas isolés.
Village Kinzau-Vuete
Les Territoires de la Province du Kongo central
Kasangulu |
Kimvula |
Lukula |
Luozi |
Madimba |
Mbanza-Ngungu |
Muanda |
Seke Banza |
Songololo |
Tshela |
Territoire de Kasangulu
Organisation administrative de la RDC (Kongo central)
…
Autres localités
- Banana
- Banza-Yidi
- Bata-Yala
- Bemba-Bunzi
- Bivovolo
- Boko
- Boko-Kivula
- Bulu-Tumba
- Boma-Vonde
- Dizi
- Fubu
- Fuka
- Ganda-Sundi
- Gombe-Matadi
- Gombe-Sud
- Gwela
- Kai-Ndunda
- Kai-Pelele
- Kai-Tsasa
- Kai-Tulu
- Kai-Vemba
- Kakongo-Songo
- Kande Kiniati
- Kangu
- Kanzi
- Kasangulu
- Kasonso
- Kasu
- Khodo
- Kiasi
- Kibentele
- Kibunzi
- Kibweya
- Kidima
- Kidula
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- Kikumbi
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- Kingombe
- Kinguli
- Kiniati
- Kinkela
- Kinkenga
- Kinkonzi
- Kinkosi-Luidi
- Kinkwawi
- Kinsala
- Kinsansi
- Kinsasi
- Kinsata
- Kinsavula
- Kintoni
- Kintumba
- Kintumba II
- Kintumba III
- Kinzau-Mvuete
- Kinzoana
- Kinzuana
- Kinzundu
- Kiosi
- Kipene
- Kipenze
- Kisantu
- Kisengi
- Kisiama
- Kisundi
- Kitona
- Kitsakala-Panzu
- Kivinda
- Kiwembo
- kiyasi
- Kizu
- Konde-Bamba
- Konde-Bande
- Konde-Kuma
- Kondo-Kinzadi
- Kondo (anciennement Kondo-Ineac)
- Koze-Bila
- Kudi-Boma
- Kungu-Mbambi
- Kuvi
- Kwilu-Ngongo
- Kwimba
- Lalu Sefu
- Lampa
- Lele-Makenongo
- Lele-Sikila
- Lembolo
- Lemfu
- Lengi
- Loango
- Lombe
- Lovo
- Luanya
- Lufu-Toto
- Luila
- Lukala
- Lundu
- Luozi
- Magusi
- Makanga I
- Makanga II
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- Makuala Mbungu
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- Matanda
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- Mbanza-Nkyende
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- Nkolo-Kidezo
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- Nkondo-Nzeko
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- Nsangu II
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- Nsona Mbata
- Nsongo
- Ntadi
- Ntedi
- Nzambi
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- Patu-Tsenda
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- Sanga-Bamba
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- Singini
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- Tendese
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